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*2-8-1984, Auroville :
Sans le vouloir, j’observe les mouvements de la vie, les mécanismes qui opèrent, et
comme les êtres se mettent « au pas » avec telle ou telle énergie ; et je vois
qu’aucune ne m’intéresse assez… Il n’y a pour moi que deux pôles, ou… chemins ?
L’un est l’expérience sexuelle, l’énergie sexuelle comme milieu de contact ; l’autre
est d’être habité, travaillé, traversé et pétri par la Force, avec la gratitude de la
Présence… Et quand ni l’un ni l’autre ne sont tangibles, c’est alors un minimum de
beauté et d’harmonie physiques et matérielles qui me permet de vivre…
*3-8-1984, Auroville :
Ruud est rentré de Bombay fatigué, amaigri et fiévreux, mais avec l’impression
d’avoir été utile et que de l’argent viendrait ce mois-ci en réponse au Matrimandir…
*8-8-1984, Auroville :
Hier soir Deepti a été agressée, dans sa cuisine à « Eco House », par un homme
masqué… Elle est indemne.
*10-8-1984, Auroville :
J’habite à Auroville, c’est tout. Quelque chose de très profond en moi a posé là son
ancre : c’est ici la maison, et c’est tout… Le reste, tout le reste, est un mystère…
*11-8-1984, Auroville :
Akash a une crise d’asthme ; depuis le retour de Ruud, il semble avoir perdu son
nouvel équilibre. Pourtant nous venions juste de terminer la grande volière pour ses
oiseaux, et il était content…
… Ce soir Dom est arrivée ici en taxi, n’ayant trouvé Krishna nulle part ; il semble
qu’il soit allé seul à Delhi pour essayer d’obtenir un nouveau passeport… Elle a dû
rester dormir ici.
*12-8-1984, Auroville :
Dom a pu glaner quelques informations ; elle a parlé à Al.B qui avait vu Krishna à
Delhi : il paraîtrait que l’Ambassade du Maroc a refusé de l’aider et qu’il lui a été
officieusement déconseillé de retourner au Maroc. Dom a décidé d’attraper le
premier avion pour Delhi et de le retrouver… Je l’ai accompagnée au bus.
*15-8-1984, Auroville :
Krishna reste introuvable, et même Kireet s’inquièterait, qui aurait essayé de
l’aider, et l’Ambassade serait à sa recherche…
… Le Feu à l’aube, calme…
… Cet après-midi ce séminaire de la « jeunesse » s’achevait et une déclaration
commune devait être lue à l’amphithéâtre. Je m’y suis rendu avec Ar., mais n’ai pas
pu rester : il y a une médiocrité dans ce que certains d’entre nous expriment qui
me choque. Il y avait là un jeune étudiant Nigérien, avec qui le contact a été
immédiat…
… Je ne sens pas clairement ce qui est nécessaire pour Krishna, et je ne puis
m’empêcher de Te dire : « si Tu ne peux pas ou ne veux pas ouvrir cette