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G.M, et je suis heureux ! Son amie est gentille et franche, fraternelle, avec le sens

généreux de l’humour de quelqu’un qui n’a plus beaucoup d’illusions…

*6-12-1984, Auroville :

De cet état où soudain je me trouve, comme secoué par une explosion chimique,

pris dans la vitesse irréelle d’un tourbillon stérile d’information et décentré par

l’énergie du mouvement, il me parait impossible que j’aie jamais pu auparavant

éprouver quelque chose de Toi, ou connaître la concentration du contact avec Ca, et

être en méditation vivante à travers les heures…

Et je mesure ainsi combien, « normalement », tout ici est tranquille, et combien il y

avait de calme, déjà…

Parce que cette agitation peut devenir infernale ; ça rend insomniaque, ça projette

dans tous les sens, le jour comme la nuit, et surtout, ce qui fait le plus de peine, ça

abîme la transparence plus subtile ou profonde de l’écoute et de la réceptivité, cette

paix consciente et offerte qui sous-tend – d’habitude – l’atmosphère…

*11-12-1984, Auroville :

Les journées sont fraîches et paisibles, et la lumière est une fête…

… Krishna souhaiterait maintenant que je lui construise plutôt une chambre juste à

côté de la maison ici…

*12-12-1984, Auroville :

D.A, qui avait un moment vécu à « Beuvron » en France, où ses deux frères M.A et

F.A et moi avions notre « communauté », m’avait récemment annoncé son

intention de venir à Auroville avec sa famille – sa compagne Soaz et leurs deux

enfants, Gwen et Samuel. Il ne m’avait pas demandé mon avis, mais seulement de

leur réserver une chambre à la Guest House et si possible de venir les attendre à

l’aéroport…

Je suis arrivé juste à temps, et l’ai aperçu près des bagages : le même visage dans

un corps monstrueusement enflé, sa compagne aussi lourde, une petite fille et un

tout petit garçon endormi dans les bras de sa mère.

Je les ai mis dans la voiture et, juste à ce moment, le petit s’est réveillé ; j’ai

rencontré ses yeux, son regard, et je l’ai aimé… !

Tout le trajet, la petite fille dans mes bras, et la toute petite mai de Samuel sur

mon bras, tout était calme ; et j’ai découvert le cœur de cette femme, et sa beauté

intérieure. Et j’ai apprécié la confiance et le courage qu’exprime leur choix de venir,

de tout quitter pour venir ici…

*13-12-1984, Auroville :

Une autre lettre de C ; Laffont a trouvé mon texte « trop original » pour sa

collection… ! Buchet-Chastel l’avait trouvé « bien maîtrisé », mais…

*14-12-1984, Auroville :

D.A m’a raconté aujourd’hui que, juste avant leur départ de France, Vivek, à

l’Association pour Auroville à Paris, a demandé à leur parler particulièrement de

moi, pour les mettre en garde contre moi, tentant de leur expliquer que j’étais, ou