Table of Contents Table of Contents
Previous Page  491 / 1424 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 491 / 1424 Next Page
Page Background

491

avais, une force qui créait des problèmes à Auroville… D.A a répondu que j’étais son

ami depuis 13 ans et le resterais, et qu’il avait quant à lui son propre chemin…

Et G.M me dit que, depuis qu’il est rentré et, en venant à moi, a affirmé notre

amitié, Shankar lui fait la gueule… Enfin, ça continue…

… En courant tout autour d’Auroville, ce soir, j’ai médité sur cette question : ils

disent que je suis une force… Eh bien, pourquoi pas !?

En effet, « je » suis une force, et chaque être est une force en mouvement ; alors

qu’y a-t-il de si remarquable à propos de « moi force » ? Sinon que je ne me plie

pas aisément ni naturellement aux critères d’un groupe ou d’un autre ?

Il y avait presque une joie à accepter, finalement, ce « statut »… !

Oui, être une force qui vient s’offrir à Ca, à Toi, pour le vrai changement, parmi

d’autres forces, chacune éprouvant le besoin de Toi… !?

*15-12-1984, Auroville :

J’ai écrit une lettre (dont j’ai gardé une copie) à Vivek et à l’Association à Paris, leur

demandant de cesser tout militantisme imbécile et d’élargir un peu leur

compréhension du chemin, et surtout de cesser d’interférer auprès de mes amis…

*19-12-1984, Auroville :

En courant, ce soir, j’avais un cri plein de larmes, et je T’appelais « Seigneur,

Seigneur… ! »… Je sais que tout est le Guide, je ne me plains pas ; mais à présent

je mesure mieux combien la joie est nécessaire ; et comme il m’a fallu du temps, et

de la souffrance, pour commencer d’en avoir l’expérience vivante…

*20-12-1984, Auroville :

Krishna s’est graduellement établi comme responsable auprès des ouvriers et de

tout le travail ici… Mais il fallait tout de même éclaircir certains points ; puisqu’il

semble ainsi vouloir s’occuper de tout, je ne souhaite pas intervenir, et n’en aurai

pas besoin s’il reste conscient des besoins de chacun… Et ainsi, il semble que mon

travail ici me soit retiré… !

Ce qui vient après, je ne le sais… !

*22-12-1984, Auroville :

Il y a quelque chose de malsain dans tout cela. Et je me sens comme dans une

prison qui se referme, me retirant du corps du monde, qui est Ton corps…

*23-12-1984, Auroville :

Dans la journée je recommençais de prendre confiance ; puis ce soir D.A me

raconte que Li, la veille, lui a dit de si horribles choses à mon sujet… Voilà

quelqu’un que j’ai connu il y a 15 ans, qui est à Auroville depuis 6 ou 7 ans, et que

je n’ai revue que, peut-être, trois ou quatre fois ; avec qui je ne souhaite pas de

contact et qui, pourtant, éprouve aujourd’hui le besoin de parler ainsi… !?

Il y a trop de gens malades ici et, ce qui est douloureux, c’est qu’Auroville ne les

aide pas à… guérir, à changer… C’est cela qui me trouble profondément !

… Peut-être vais-je m’en aller ?

Maintenant que même mon travail à « Sincérité » est pris par Krishna, c’est comme

si tout me disait « pars ! Va-t-en ! »…