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Note : Voici le texte, revu et corrigé, que j’avais rédigé en Août et Septembre de

l’année 1984, à « Sincérité » ; les quelques tentatives que C fit alors pour obtenir

sa publication n’aboutirent pas, et je n’avais pas de certitude quant à l’utilité ou la

justesse d’un tel exposé – je n’avais personne vers qui me tourner pour trouver une

vérification plus sage de sa validité. Quelques personnes le lurent, et l’aimèrent,

mais c’était là peut-être l’expression de leur amitié pour moi.

D’UN SEUIL, TEMOIGNER

Pour voir clair il faut le regard qui voit et la lumière qui éclaire.

1.

Ceci est, évidemment, un peu de ma propre histoire.

Mais il se trouve qu’à un moment donné elle a débouché sur une histoire infiniment

plus grande par son contenu et sa portée, dont l’objectivité concerne le plus grand

nombre.

Par certains de ses développements, dont j’ai fait partie, au sein desquels j’ai

grandi, ou auxquels j’ai assisté, elle a fait aussi de moi un témoin.

C’est le mouvement du témoignage, par sa double appartenance à l’homme et à ce

qu’il peut contempler d’un avenir encore pour le moins hypothétique, qui m’a

conduit à exprimer ce qui suit.

Et c’est le bouquet et la moisson que je tente ici d’offrir.

Les circonstances de ma bataille personnelle y affleurent parfois, comme celles de

ma vie – cette vie qui, bien souvent, m’apparaît si anachronique sur la « face » de

l’homme…

2.

La face, mais le masque, dont les fissures et les béances sont irréparables ; ses

grimaces nous suivent jusque dans l’action la plus infime, ou intime.

Il est trop tard pour colmater.

Et le mal, comme le bien, nous ont mené à ce point.

Pourtant le manifeste triomphe, et toujours triomphera.

Un triomphe éternel et incontrôlable, dont la force absolue nous oblige à devenir,

ou nous détruit.

Notre conscience est une, et elle touche ses limites : mentalement, l’humain ;

vitalement, la créature ; physiquement, la terre ; physiologiquement, le corps.

On y est.