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et, la reconnaissant, de contribuer à la communication et la diffusion d’un certain

message…

27.

L’Evolution est invincible, et inaliénable ; c’est la Volonté et le Sens, dans la Force

de tout.

L’Homme si grand soit il, lui est subordonné.

Et l’homme, si petit soit il, est le corps même de sa poussée.

Peut-être l’un des signes révélateurs de la direction de l’évolution, à la présente

lisière de ce passage imminent à une autre étape de sa marche en avant, est

l’expérience de la ville – de ces métropoles qui ont bourgeonné sur la planète :

l’expérience d’un déracinement radical de tout environnement naturel, d’une

séparation d’avec les rythmes physiques de la terre, dont la présence même

devient une abstraction ; l’expérience d’être projeté dans un milieu entièrement,

exclusivement humanisé, et d’y grandir et d’y éprouver d’autres courants d’énergie,

d’y découvrir les termes d’une autre aventure, et d’une autre espèce de choix.

Car alors, tous les autres supports physiques ayant été occultés par l’ombre

multiforme de l’homme, la seule présence tangible du Mystère est le corps.

L’homme est poussé dans le corps ; c’est dans le corps qu’il doit trouver le

passage ; c’est dans le corps qu’il doit trouver les clés de son propre dépassement.

Survivre, c’est devenir.

28.

L’Homme qui, depuis bien longtemps, a perdu le respect de la vie, est attendu dans

le corps.

C’est là que tout se rassemble. C’est là que tout va se décider.

Ce corps, qui a enduré et supporté tous les excès, qui a appris à redouter et à

craindre, plus encore que l’impétuosité des désirs, la marque rigide et l’imposition

séparée du mental, le corps, dont la conscience a été méprisée, écrasée, forcée,

violentée sans cesse et sans répit, a pourtant en nous gardé, à travers tout, un ami

et un frère, et leur secret partage du vrai est notre clé.

Et ce frère, c’est celui-là qui regarde et qui sait.

C’est celui-là qui aime, et qui reconnaît.

29.

Elle frayait le chemin. Elle faisait le passage.

Capable, de son droit inaliénable, d’accéder à l’état suprême, Elle en ramenait des

torrents de force nouvelle.

Irréductiblement fidèle à la liberté de choisir Elle n’imposait jamais, jamais

n’utilisait le Pouvoir sans un assentiment et un appel conscients.

Elle souhaitait notre collaboration, par amour Elle priait pour notre adhésion et

notre compréhension, mais Elle allait, Elle marchait, Elle donnait, et par Elle Cela

coulait, et d’Elle Cela jaillissait : les flèches vivantes d’un Etat où tout est réconcilié,

où Tout a un sens, où Tout va.