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Mais nous ne trouverons pas ainsi, et ne l’avons jamais trouvée, la force centrale

qui peut changer l’état de la vie.

Dans Sa ville, il était proposé à notre apprentissage de trouver l’union par le travail.

Le travail physique, extérieur, comme contribution volontaire à une tâche

impersonnelle, et comme moyen de développer sa conscience.

Le statut de l’homme est double.

Il y a l’homme ; et il y a l’état humain.

70.

L’homme : ce visage infiniment, profondément familier, cette présence qui donne

sens à la création, cette incarnation de son âme…

La sécurité révélée, le mystère animé, allumé de tendresse…

Le port, l’ancre et le havre…

L’hôte souhaité, qui détermine la place de chaque chose, et par ses

mains l’extase du créé…

L’harmonie et l’ordre du séjour matériel, la résonance infaillible, le

sourire reconnu…

L’hospitalier, le convivial, le fraternel…

L’homme a tous les droits que peut donner la confiance, le besoin d’être aimé et

celui d’aimer…

Et l’état humain : ce croisement, cet espace…

Les tentatives infructueuses de la Nature y ont laissé leurs

organes et leur empreinte cellulaire, et le souvenir de tous les états y demeure,

permanent…

Les instincts de l’animal y ont cours, et les instincts de survie de

toute espèce confrontée à la mort…

Les entités et les formations de la Nature et de la Vie s’y

procurent voix et geste ; les dieux y ont leurs habitudes et s’y livrent bataille ; la

myriade des formes de conscience y vient mendier un corps, un accès…

Et toutes les forces qui, dans quelque mesure, voudraient contrôler l’évolution, s’y

engagent et y agissent…

71.

Ainsi le travail comme l’avenue la plus sûre à un état d’offrande et de réceptivité,

de disponibilité au changement.

Le travail comme le moyen le plus direct et le plus accessible pour établir une

collaboration active par-delà les différences.

Le travail comme l’expression la plus claire de notre bonne volonté à franchir nos

limites en ouvrant notre conscience.

Le travail, non pour ses résultats extérieurs, bien que leur utilité pratique soit

évidente, mais comme instrument de cohésion et de rassemblement.

Le travail, non comme imposition arbitraire, comme nécessité extérieure ou comme

sacrifice, mais comme économie volontaire des énergies au service d’une

transparence, et comme manifestation de notre engagement.

Le travail, non comme un devoir moral, mais comme contribution respectueuse aux

lois subtiles du partage et de l’équilibre.