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Et le travail comme la forme la plus harmonieuse et la plus progressive d’un choix

qui implique plus que nous-même.

Et il y avait tout à faire, tout à créer, tout à manifester à l’orée de cette ville pas

encore née.

Avec pour seul indispensable souci celui de ne pas laisser aux structures du passé

le droit de reprendre des formes, même améliorées.

72.

Il est un effet du travail accompli dans l’esprit juste – c’est-à-dire dans la liberté

offerte et dédiée d’un choix volontaire et renouvelé – que seul le temps permet de

réaliser, et qui est peut-être l’une des clés pour l’évolution de la conscience

matérielle : par la répétition régulière et maintenue de l’effort physique sur et dans

la matière, d’un effort sans violence, orienté, d’un effort sans calcul, dévoué, la

réponse de la matière change ; elle se met à absorber les vibrations nouvelles et,

en les absorbant, elle les fixe, les reproduit et les répand.

Ainsi, très lentement car il est long de frayer un chemin parmi tout ce qui contredit

et se refuse, s’établit une sorte d’acquis irréversible – un lieu s’imprègne de sens et

le rayonne.

Et ainsi dans nos corps la répétition choisie et volontaire, et joyeuse, d’un symbole

explicite de notre aspiration ou notre besoin, explicite pour notre conscience –

d’une formule chargée de la perception du chemin, véhiculant pour nous la force

qui nous fait grandir -, révèle et suscite l’adhésion et la participation active des

composants de ce petit peu de matière que nous « sommes ».

Ignorée, la conscience dans nos corps gît comme en dessous de tous nos états, de

tous nos actes et de toutes nos pensées, subissant sans recours la portée réelle de

tous nos mouvements. C’est presque toujours malgré nous que les cellules de nos

corps remplissent leur fonction d’harmonie et que se perpétue leur cohésion.

73.

Nous ne savons pas à quel point la moindre de nos pensées influe sur leurs

opérations, fait intrusion dans leur ordre, et se manifeste ainsi dans nos corps.

Et quand nous commençons de le percevoir, alors nous touchons aussi le fait de ce

miracle constant qui se produit dans la matière, de ce miracle conscient…

Comme une grande comète blanche et or Elle était venue, d’ailleurs et de tous les

temps cette puissance d’être, et S’était enfoncée dans la Terre.

Nos yeux ne pleureraient pas le regret ou la honte de Sa traînée fugitive.

Elle S’éclipsait là où nous ne sommes pas encore.

Elle S’occultait là où nous manquons de conscience.

Libre voyageuse de tous les univers, liée d’amour au Besoin dont tout est la forme

et le corps, Elle avait porté dans notre substance et logé dans la matière les graines

et le ferment d’un grand changement, d’une nouvelle naissance matérielle.

L’homme extérieur n’était pas prêt à L’admettre.

L’homme intérieur luttait encore pour partir, et vénérait encore l’illusion de la mort.

Pourtant l’humain est parvenu aux confins de son monde.