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leur brune tirant un peu sur le noir, br111anle,
et grasse, sans être l11i:-1ante, d'une odeur suave,
pénétrante et agréable.
On
choisit également
deux
onces
d'éc?r-c~
de
cannelle, qu'on appelle
lettre rouge,
qm soient
minces, de la couleur d'un brun rougeâtre,
d'une odeur pénétrante, dont la saveur soit
âcre et piquant
la
langue, quand on la mâche.
On
pulvérise ces cleu ' substances ensemble
jusqu'à
ce qu'elles soient réduites en poudre
impalpable, puis on pulvérise
huit
onces
de
sucre blanc ; on jetle le tout clans le même mor·
tier, et on fait triturer
en
roulant pendant
un
quart - d'heure avec le pilon ; lorsque
cette
opération est finie,
on
fait clarifier neuf livres
et demie de sucre en pain , et quand il est cuit
au perlé,
on retire le vaisseau <lu feu; ensuite
environ dix minutes après. on délaye les pou–
dres dans ce syrop, et quand le liquide est to–
ta~ement
refroidi , on
y
mêle quatre pintes
de
teinture spirilueusedeflenrsd'orangesdu
n°.
3,
dans laquelle
ot1 a
préalablement
fait
dissou–
dre qnatre
à
cinq goutes <l'essence
d'ambre
ét
bé–
r~e.
On
verse le tout dans_ uo vaisseau qu'on
1ient
bien bouché ; on agite fortement cette
li–
queur de deux en deux joms, jusqu'à six ou
sept reprises différentes; après quoi on la colle
ave~
un blanc d'œuf,yu'on fouette dans un demi–
sept1ee d'eau de puits; et lorsque le marc s'est
totalement précipité
au fond du
vaisseau ,
on
soutire avec un sypbpn de crystal , et on met
la
liqueur en réserve pour en
user
au
b
soin.
Cette
liqueur
est
peut-êl re
la
plus
a
(Y
réa
ble
et
1;n,e
.des
P.lu~
salutaires
de
tontes
ceH~s
qui
ont
ete
w1agtnees.




