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L' A R T
]es jointures, on place
le
thermomètre dans le
bain, on met le feu au fourneau, on échauffe
Je liquide,
et
quand la liqueur du thermomètre
a monté
au
74.e
degré. de chaleur ,
on
remarque gue l'esprit commence
à
couler goutte
à
goutte; alors on tient en main une caffetière
remplie d'eau froide, qu'on verse sur la calotte
du chapiteau peu-à-peu, en proportion de ce
que les
goul
tes deviennent plus fréquentes, et
jusqu'à ce qn'elles forment le filet; alors
on
remplit le réfrigérant, qu'on a soin de rafraî–
chir
autant de fois gue l'eau devient tiède; et
quand le filet est totalement établi, on remar·
tjUe que la liqueur du thermomètre est montée
au soixante - quinzième degré.
On
exécute
cette opération depuis ce terme jusqu'au quatre–
vingtième degré de chaleur, puis on change de
récipient; on laisse couler le surplus jusqu'au
degré de l'eau bouillante; on démonte l'appa–
reil, et on met ce dernier produit en réserve,
pour n'en faire usage qu'après avoir été rec-
tifié.
.
Quand l'esprit de vin commun n'est pas
chargé d'une quantité surabondante d'eau,
il
ne
doit
y
avoir qu'un neuvième de perte; ainsi
]e premier produit doit être de huit pintes
d'esprit aromatique, qui se trouveront être de
bonne qualité, parce qn'il n'est pas nécessaire
<]Ue cel esprit soit aussi déphlegmé que l'esprit
de
vin rectifié.
Lorsqu'on veut passer
à
la composition, on
fait dissoudre dix - neuf livres de sucre en
poudre dans cinq pintes d'eau , dans l'une
desquelles
on
a fouetté deux:
blancs d'œufs;




