D U L I M 0 N
A
D 1 E R.
125
Orangasse acidulée.
134. 8.
Pour
la
composition de cette oran–
gasse ,
on
suivra en tous points les mêmes pro–
cédés qui
ont
été indiqués par 1a formule
de
}'orangHsse ci-dessus , n.
0
6.
faite
par infu–
sion,
à
)·exception de ce qui suit, c'est-à-dire,
<]u'on fait entrer dans celle-ci la même quan–
tité d'écorce de citrons que d'oranges, et on
ajoute seulement le suc de quatre citrons
à
celui qu'on aura
exprim ~
de
la
totalité des
oranges qui auront été dépouillées de leurs
écorces. On fait encore cuire dans l'eau
de
,rivière ou confire au sucre les parties d'écorce
q'u'on enlèYe de ces fruits , et qu'on appelle
zestes
de citrons,
zestes
d'oranges. Ces Pcorces
étant confites, on
les
arrange sur des tamis,
on les fait sécher
à
l'étuve , on
met
en réserve
dans une boëte, qu'on tient bien fermée, pour
en user au besoin.
On
mange de ces écorces
sèches ; on en compose aussi cHfférentes bois–
sons , on en rédu'it pour
cet'
effet une demi–
once grossièrement en poudre , qu'on jette
dans une pinte d'eau froide. On approche le
vaisseau du feu , et on l'échauffe sans faire
bouillir ; on hiisse reposer, et ou fait usage de
la lü1ueur lorsqu'elle est encore chaude, ou
bien on
y
fait fondre une once et demie
de
sucre blanc , et on
y
ajoute le suc d'un bon
citron. Cette teinture qui a l'odeur et
la
saveur
spécifo1ue de l'buile douce , qui réside dans
les écorces de ces fruits, nous produit deux
espèces de boissons
fort
agréables ,
et qui ont
des
vertus
qui
leur
sont
pai·ticulièrei.




