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L' A R T
cette opératiqn est finie, on met les
orange~
qui ont été dépouillées, en réserve, pour en
user comme ci-après : on prend les petites
lames d'écorces les unes après les autres, on
les ploye entre les deux pouces et l'index, on
exprime sur l'esprit de vin , de manière
à
rompre toutes les petites cellules qui renfer–
ment les globules de l'huile essentielle, qui rési–
dent dans les parties d'écorces. Lorsque cha–
cune de ces lames a été exprimée, on Ja plonge
en ligne perpendiclllaire dans l'esprit de vin,
et on
la
jette dans la terrine qu'on a placée
à
côté de celle-ci : quand la totalité a
été
ex–
primée, on verse l'esprit de vin dans le vais–
seau qui contient toutes les parties d'écorces;
on laisse infuser pendant deux heures; on
place un tamis sur la m(·me terrine qui con–
tenait l'esprit de vin , on jette le tout dans ce
tamis, on met la liqueur qui a passé au tra–
vers dans un vaisseau qu'on tient bien bouché,
on jette les écorces dans une cucurbite avec
<juatre pintes d'enu de rivière , on la place
clans son bain-marie, on la couvre d'un cha pi–
teau, on ajuste le récipient, on lntte les join–
tures , on piace le thermomètre, et on fait dis–
tiller en entrelenant le feu, de manière que
l'opération se termine au soixante-dix-huitième
degré de chaleur; puis on démonte l'appareil,
on verse le produit dans la teinture qu'on a
mise en réserve, et on jel te le surplus comme
innlile. On fait ensuite clarifier dix-neuf livres
de sucre, comme ci-dessus, et lorsqu'il est clair
jusqu'à la rnÎ'me consistance, on retüe le vais–
seau du feu,; et pendant
le
tems
c1ue
le
syi:op




