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D U L 1 M 0 N A D 1

'F-

l'l.

4

l

·ou pays d'où elle vient , passe pour la meil–

leure de toutes· elle est un peu verdâtre, trans–

parente et sem'ble écorcher la gorge,

lorsqu:on

la goûte. On nous apporte une autre espece

de myrrhe blanche , qui est

la

plus estimée

après la troglotide , et pâlit, lorsqu'on la tou–

che;

elle est d'une odeur forle et

croît

dans

1es lieux raboteux; on doit être sur ses gard

0

s,

lorsqu'on

fait

choix de ceHe substance ,

car

Jes autres espèces sont désagréables

et

pres–

que sans vertu. Comme la myrrhe se <lissout

1rès - difficilement , lorsqu'on a fait un bon

choix , on la réduit. en poudre , on la jette

avec quatre pintes d'esprit-de-vin dans une

cucurbite qu'on place dans son bain. On la

couvre de sa calotte aveugle , on lutte les

jointures : on échauffe et on entretient le

li–

quide pendant deux jours

au

soixante-dixième

degré , puis on choisit quatre onces d'aloës

succotrin, le plus pur, d'un roux tirant sur le

rouge, ou jaunâtre , brillant et transparent,

on le réduit grossièrement

en

poudre ; on

la

jette dans le vaisseau où est la my rrhe , avec

deux gros de noix muscade

J

et on laisse le

tout

en digestion pendant deux. jours, au même

degré de chaleur que ci - dessus. On verse

ensuite deux pintes d'eau disti!lée par le tuyau.

de cohobation , et on entrelient

la

chaleur

pendant le même espace de tems. On démonte

la calotte, on couvre la cucurbite d'un chapi–

teau armé

de

son réfrigérant, on ajoute le ser–

pentin avec le récipient,

on

fait

distiller , et

on

continue l'opération jusqu'au degré de l'eau

~ouillante;

on clémonle l'appareil, on jette le.