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un feu modéré; et quand il a acquis une beile
consistance de maron c1air tirant sur le violet,
on le jette dans un vaisseau, on le vaune,
tant
à
l'effet d'expulser toutes les pellicules
qu_i
s'~n
sont détachées en le
grill~nt,,
que pour
faire evaporer toute la fumée qm sen exhale.
On jette cette graine toute chaude dans une cu–
curbite dans laquelle on a préalablement versé,
quatre pintes d'eau tiède; on la place dans
son bain , on la couvre d'yn cha
~ite:iuaveugle;
on échauffe et on entretient le liquide pendant
deux heures au soixante-dix-huitième degré.
On laisse refroidir pendant une demi-heure;
on démonte la calotte, on coule la liqueur au
travers d'un tamis, on rejette la graine comme
étant sans vertu, et on verse cette teinture de
café sur le sucre qui a été
p1·~ paré;
et quand
il
est totalement fondu et refroidi, on le mt'le
avec quatre pintes d'esprit de vin rectifi é , on
agite fortement le mélange, on le verse
CTé.IJJS
de grosses bouteilles de verre, on laisse re–
poser pendant quatre ou cinq jours, p11is on
colle; et quand cette liqueur est éc laircie, on
soutire et on passe le dépôt
a
la chaus.:;e. Cette
liqueur est
très-agr~ ahle,
et est imprégnée de
l'odeur et de la saveur du café.
Huile des Sept- Graines.
83. 8. Quand on
a
fait choix de quatre onces
de graines d'anis, deux onces de celle d'an–
gélique , deux onces de
celle
de carvi ,
deux onces de cumin, six onces de coriandre,
quatre onces de fenouil,
et
deux onces d'an et,
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