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Restons dans la Grèce antique quelques

instants encore. Victor Duruy,ancien Minis

tre de l'Instruction Publique de France,

historien émérite qui, en trois gros volumes,

a condensé toute l'histoire de l'Hellade pré

romaine, nous cite d'après les textes anciens

que Gérés — Déesse de l'Agriculture, —

refusa la coupe de vin que lui offrait Meta-

nine, elle ne veut accepter que le breuvage

consacré, le « Gycéon », mélange d'eau, d'un

peu de farine et parfumé avec de la menthe.

Si les Dieux antiques avaient quelque

préférence pour la boisson composée, on

conviendra bien volontiers que nos hommes

modernes, autrement,fatigués et énervés,

puissent aussi user — je ne dirai pas abuser

— de la libation désennuyante : le néo

cocktail.

Sans autre transition, et pour en terminer

avec ce glanage de la preuve historique,

nous passerons à la Rome immortelle, celle

qui, dans le monde, a laissé le plus de traces

de son génie constructeur, de ses lois immor

telles et de cette langue sublime que l'hom

me moderne use encore pour s'adresser à la

Divinité.

A ROME : Nous trouvons non seulement

le cocktail, mais également, sous des voca

bles différents, le Bar et le Barman.

Dans un petit poème intitulé « Copa »,

que l'on attribue à Virgile, nous trouvons

une description combien agréable du_ Bar

romain qui s'appelait à l'époque « Gaupona ».

Le shaker était déjà en usage en ce temps,

il s'appelait « Mixtarius » et avait une desti-

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