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Breve. Suhm til Frøken v. Beulwitz.

et de le voir courir sur les traces glorieuses de feu son Père ; Pour

ce je voudrai qu’il eut deja quitté le militaire, et entré dans le

civile ; Il m ’a aussi assuré d’jr travailler de toutes ses forces, mais

les tems sont difficiles. Je voudrai de tout mon cœur le voir aussi

heureux qu’on peut etre, et pour l’amour de lui meme, et parti­

culièrement pour l’estime et l’amitié, que je porte envers Vous,

que je suis si éloigné de pouvoir oublier, que je Vous désir de

penser plus souvent à moi, que je ne pense à Vous ; ma femme

a les memes sentimens, Elle Vous embrasse de tout son cœur,

mon petit Fritz Vous baise les mains ; Nous rendons tous nos re­

spects à Madm Votre Cousine et je suis touiours sincèrement

Mademoiselle

A Copenhague

votre très humble et très obéissant serviteur

le 15

de mars

1771.

p. F. Suhm.

P. S. Je Vous prie d’envelopper les livres dorénavant dans

quelque chose, car leur relieure est d’ailleurs endommagée.

2

.

Mademoiselle

ma très chere amie !

Enfin le tardif Philibert m ’a rendu la feuille qui manquait

dans le Plutarque, et je l’ai aussi reçu du relieur. Il est relié en

marbre selon votre ordre. La relieure a coûté 4 écus. Le relieur

voulait absolument avoir 4 ecus et 4 marcs. 4 ecus et 11 chez

Philibert font 15 en tout. Je suis fâché que ce livre a tant tardé,

et qu’il est si cher ; mais aussi il est beau, tant en dedans que

dehors. Je souhaite à présent que vos compagnes présentes et fu­

tures veuillent le bien feuilleter, et souvent lire dedans, car en vé­

rité c’est une très bonne lecture. J’envoye aussi 4 continuations

du Monthty Review ; Bien que Vous n’avies pas écrite des livres

anglois et Italiens. Si Vous souhaites d’autres, Vous n’aves que

commander. Msr. votre frere se porte bien, comme j ’ai oui dire à

d’autres, car je ne le vois pas. On m ’assure qu’il s’applique aux

mathématiques. Il est à présent dans les casernes.

Ma femme Vous fait mille complimens. Mon petit Fritz Vous

baise les mains. Il ne peut pas de soi meme présentement se souve­

nir de Vous ; mais nous parlions si souvent de Vous, qu’il ne peut

pas Vous oublier. Ce serait une grande consolation pour nous, si