Previous Page  16-17 / 160 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 16-17 / 160 Next Page
Page Background

17

16

«

La création de l’IFCAM est née de

la volonté du comité de coordination

de l’époque, comprenant en particulier

Lucien Douroux pour la FNCA et

Jacques Mayoux pour la Caisse

nationale, de mieux intégrer la

formation dans la vie du Crédit

Agricole,

de définir des orientations

claires pour les différentes

populations à former, et d’en faciliter

la mise en place dans un souci

d’efficacité et de cohérence.

BERNARD TETAZ-MONTHOUX,

DIRECTEUR GÉNÉRAL DE L’IFCAM

DE 1976 À 1980

Mieux

intégrer la

formation

dans la vie du

Crédit Agricole

Pour ce faire, il a notamment été

décidé de rassembler dans une même

structure les différents intervenants

dans le domaine de la formation.

Inscrit à la liste d’aptitude des

directeurs, je suis arrivé à Paris le

1

er

juillet 1975 après avoir été

directeur général adjoint à la Caisse

régionale de l’Ardèche. À cette date,

il existait trois organismes : le

CETCA, l’IFRAD et l’ANFCA. Toutes les

équipes, une cinquantaine de

personnes au total, se sont installées

rue La Boétie début septembre 1975

avant la création effective de l’IFCAM

en février 1976.

Cette période a permis aux

collaborateurs de se connaître,

de comparer leurs méthodes

de travail et de s’approprier

la nouvelle organisation.

La construction s’est faite

dans une ambiance positive

fusionner l’IFRAD et l’ANFCA et intégrer le CETCA au sein

d’une nouvelle et unique entité, mettant ainsi fin, on peut le

dire, à des années de concurrence entre la CNCA qui avait

créé l’IFRAD et la Fédération qui avait créé l’ANFCA »,

rapporte René-Pierre Berseget.

L’IFCAM NAÎT OFFICIELLEMENT

LE 12 FÉVRIER 1976

Le nouvel institut est destiné à se substituer à

l’IFRAD et à l’ANFCA qui vont entrer en liquidation ;

détaché de la Fédération, le CETCA rejoint l’IFCAM.

Au-delà de ces missions fondatrices, plusieurs objectifs

sont assignés à l’institut de formation. Il s’agit notam-

ment d’accompagner les Caisses régionales dans leurs

projets de développement territorial, de conduire les

études et les recherches nécessaires à un développe-

ment cohérent de l’offre de formation, et d’amplifier

les contacts des responsables des ressources humaines

et de la formation dans le Groupe avec les universi-

tés, en bref de mettre en œuvre une politique de for-

mation moderne et efficace.

« Des actions de formation

étaient menées depuis des années, des organismes distincts

spécialisés par publics ou par objectifs avaient été successi-

vement mis en place. Mais le Crédit Agricole est — le plus

souvent — une maison que l’on ne quitte pas. Chacun y

effectue un “parcours” de longue durée. Il y est successive-

ment chargé de fonctions diverses et de responsabilités qui

s’accroissent. La dispersion des canaux de formation aurait

nui, à la longue, à l’efficacité et à la cohérence des actions

utiles à ces parcours »,

rappelait Bernard Tetaz-Mon-

thoux, premier directeur général de l’IFCAM de 1976

à 1980, dans

CNCA Magazine

n°14 (juin 1980).

UN VECTEUR DE COHÉSION CULTURELLE

« Il faut se souvenir qu’il y a eu longtemps

94 Caisses régionales, c’était énorme ! La formation a véri-

tablement uni la culture de tous ces hommes et femmes, et

elle les a fait également progresser à titre personnel »,

rap-

pelle Claire Meunier-Thouret, responsable du pro-

gramme dirigeant de l’IFCAM.

Créé à parité par la FNCA et la CNCA, l’IFCAMmène

ses missions essentiellement auprès des Caisses régio-

nales. Son conseil d’administration, qui prend une part

active au choix des travaux et aux recherches, reflète

parfaitement cette parité : six membres représentent

la Fédération et six membres la Caisse nationale. Et

bien sûr, pour respecter les règles du Groupe, un pré-

sident de Caisse régionale assure la présidence de ce

conseil.

« Ce qui m’a paru intéressant dans la démarche qui

aboutit à la création de l’IFCAM en 1976, fut de mettre au

sein d’un seul organisme, l’IFCAM, l’ensemble de la forma-

tion dispensée dans le groupe Crédit Agricole. Pour assurer

une culture commune, c’était vraiment un moyen idéal.

La réflexion commune en matière de formation était cer-

tainement beaucoup plus facile et beaucoup plus riche avec

la création d’un institut de formation que lorsqu’elle était

auparavant partagée entre différents organismes »,

obser-

vait Michel Villatte, ancien directeur général de Pre-

dica, dans la vidéo

50 ans du CETCA

.

STATUT ASSOCIATIF, ACTIVITÉ COMMERCIALE

L’IFCAM est, jusqu’en 2013, une association régie par la loi de 1901. Son modèle

économique est simple : il propose des formations à l’ensemble des entités du groupe

Crédit Agricole qui ont le choix d’opter le cas échéant pour des prestataires concurrents,

hors Groupe, si elles estiment que le rapport qualité-prix est meilleur.

Les sessions sont vendues avec une marge permettant de couvrir les coûts de structure

de l’institut, et d’investir dans la conception de nouveaux programmes. Ce modèle est

jusqu’alors vertueux, la réussite de l’IFCAM résidant dans sa capacité à produire des

programmes compétitifs. Et les Ifcamiens sont légitimement fiers, à la fois des affaires

conclues et de leur autonomie, qu’ils ne doivent qu’à la pertinence de leurs réponses aux

besoins du Groupe, et aux meilleures conditions.

Mais comme évoqué précédemment, ce modèle économique a ses limites et ne

permet pas à l’IFCAM de jouer pleinement le rôle que lui assigne le Projet de Groupe

2010. Son nouveau statut de GIE le lui permettra, confirmant de même la volonté d’investir

collectivement dans la formation.

Le saviez-vous ?

•••

LE MOT DE...

1976-2016 L’IFCAM a 40 ans

Ensemble, formons notre avenir