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LE BARMAN MODERNE

Depuis une semaine c[u'ils occupent les lieux et

qu'ils explorent, rien de particulier.

Un beau jour, yers 12 h. 30, alors que Lucien

attendait le dessert que René terminait de préparer^

le tam-tam retentit.

« René! cria-t-il, il faut partir, les Zoulous, le

tam-tam! »

Sur le moment, René ne bouge pas et continue

son travail.

Hélas, il est trop tard lorsqu'il a réalisé. Les flè

ches, les sauvages sont là ; nos deux amis ont beau

se planquer, ils sont pris et ligotés à "un arbre pen

dant que les sauvages inspectent le camp.

Mais une certaine odeur qui leur est inconnue les

attire dans un endroit et ils voient une petite

chose d'où s'exhale un parfum ! Ils s'y précipitent,

en font le tour, osent y plonger le doigt. Quel délice l

L'un d'eux, avec mille précautions, prend la petite

chose et tous, avec les deux prisonniers, bien sûr,

vont, triomphants, trouver le Roi qui les attend avec

impatience.

Nos deux amis,toujours ligotés, se voyant déjà man

gés vifs, grillés à la broche, etc., etc., sont présentés

au souverain terrifiant. Pendant qu'U les inspecte

de la tête aux pieds avec des grognements sinistres,

une certaine odeur fait palpiter ses narines et il

demande immédiatement ce que c'est. Le Zoulou por

teur de la chose la met sous le nez du souverain qui

y goûte un tantinet, et très satisfait, avale le tout

d'un trait sous les yeux totalement ahuris de René

et de Lucien. Le Roi demande d'où un pareil délice

sort, car il ne pousse pas dans la^ forêt qu'il connaill

comme le fond de sa poche. René explique sa fabri

cation. Aussitôt le monarque donne ordre de délivrer

les deux prisonniers et donne l'accolade à nos deux

amis stupéfaits. Entre nous, le souverain devait être