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I
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LE PAYS DU COGNAC
barrique, il restera 475 fr. à quoi il faut ajouter 75 fr. pour le prix de sept
1nilliers et demi de petites bottes de sarments qu'on appelle javelles dans le
pays et qui sont la portion du propriétaire, ce qui forme en totalité la somme
de 540 fr . que je regarderai con1n1e le produit net.
Si l'on in1agine à ·présent que les n1êmes trente journaux sont
en terres labourables, que pour rendre plus fa,·orable cette supposition on
En Janvier. Dans le \'ignoble de M. A.
Fran~ois,
a
Cognac (Charente)
puisse les ensemencer en fron1ent chaque année et que leur production
con11nune fùt de 6 boisseaux de grains par journal. la tota li té sera de
180
boisseaux qui se réduisent au plus à rGo à partager entre le propriétaire et le
métayer lorsque la sen1ence sera pré[e,·ée . La portion du propriétaire sera donc
de 80 boisseaux seule111ent qui pourront être évalués Goo fr. à raison de 7 fr.
5o
chacun, sur laquelle son1me de 600 fr. déduisant celle de r6o fr. pour la
dépense de huit milliers de foin qui seront conson1111és par une paire de
bœufs nécessaires
à
la culture des terres dont je YÎens de parler, il restera
seulement 440 fr. de produits au lieu de 540 fr. que le n1ême terrain donnerait
s 'il était cultivé en vignes.
Cette différence est beaucoup plus que suffisante pour dédon1-
mager les dépenses occasionnées par la plantation d'une jeune vigne et par
la pr i,·at ion de la culture du terrain pendant cinq années après lesquelles
seulen1ent elle est en plein rapport.