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LE PAYS DU COGNAC
l
19
Cet incontestable avantage de la culture de la vigne apprécié
par tous les propriétaires les engagèrent à la multiplier et bientôt le vigneron
s'en1para d 'une grande partie des terres
à
fron1ent. Mais 111alheu reusen1ent la
chance a tourné, le vin et surtout les eaux-de-vie dont le con1merce fut bientôt
borné à l'intérieur de la France ont diminué de moitjé, et ce lui qui avait
besoin d'argent était obligé de dégarnir son chai et de vend re à vil prix. Le
D~foncement
à
la charrue , chez !IL Endri vet,
a
Puy-Gaudens près Cozes (Charente-Tnférieure)
riche qui a pu attendre jusqu'à la paix, a vu ses capitaux se tripler et se
quadrupler, et les eaux-de-vie qu' il n'eùt pas vendues
1
So fr. la barrique en
1813 valent aujourd'hui {janvier 1818) jusqu'à
700
fr.
Les vignerons ne fo rment pas dans ce départen1ent une classe
particu liè re d'agriculteurs, le paysan charentais s'adonne à tous les genres de
culture et voilà sans doute pourquo i aucun genre n 'y est perfectionné
».
Actuellcn1ent, c'est encore la vigne gui donne les meilleurs
renden1ents; et la preuve, c'est qu'elle a fini par occuper presque toute la
surface du sol où il était possible de la cultiYer. Mais pour des raisons autres
que celles qu'on pouvait indiquer au com1nencement du siècle, sa culture est
devenue la plus dispendieuse de toutes, cel le du blé est beaucoup moins
coùteuse. Mais la pren1 ière rapporte beaucoup plus que la seconde, et, chose
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