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LE

PAYS

DU COGNAC

125

trop court, les sarments de grosseur moyenne

à

entre nœuJs moyens ayant

porté

2

ou 3 grappes sont prélérés par tous les vignerons.

J

l laut aussi que leur

bois soit bien mûr, inde1nne de maladies cryptogamiques et bien sains. Les

sarn1ents frappés par la grêle sont défectueux. C'est que les plaies qu'ils

portent sont autant de voies <le pénétration pour certains chan1pignons, qui

ne deviennent dangereux pour la plante que lorsqu'ils ont trouvé une porte

ouverte pour arriver dans ses tissus. Et pareillement les sarments atteints

<lu

barbotlage

ou

a11/hrac11ose

doi,·ent être rejetés. Certaines maladies ont

leur siège dans les tissus et même

à

l'intérieur du sarment. Telles les

maladies bactériennes dont l'existence n'est révélée par aucun caractère

bien visible

à

l'extérieur. Un exan1en microscopique pourra renseigner

toujours Jans les cas douteux. Mais, en général, les lésions presque in,·isibles

des sarments correspondent toujours

à

des altérations considérables et bien

apparentes <lu tronc et des bras. Enfin on a soin de prélc,•er les sarinents

destines

à

la n1ultiplication sur des souches âgées plutôt que sur des jeunes

'rgncs.

• A n1esure que l'on choisit le plant ce qui se fait ordinairement

lors Je la taille, on le pique en terre par le gros bout, jusqu 'à cc qu'il

y

en ait

suffisamment pour forn1er une botte Je

12

à

15

pouces Je Jian1ètre. On

conçoit quïl n 'es t autre chose qu'un brin de sarment de l'année auquel on laisse

environ

2

pieds o"'66J Je lo ngueur.

Lorsque le Yigneron qui trie les plants a formé le no1nbre de

bottes qu ' il s'est proposé, il les met dans l'eau des 1nares jusqu'à la n1oitié de

leur hauteur; d'autres les enterrent par le bout et ne recouvrent que l'extré–

mité du bas, mais tout cela n'est bon que pour le mo1nent, et si on les aban–

donne jusqu'au temps de la plantation, ils se gàtent presque toujours. La

meilleure méthode est, aussitôt que le plant a été choisi, de faire dans un

terrain sec des fosses de la profondeur d 'en,·iron un pied et de telle largeur

et longueur que l'on Yeut; on le couche et on le range de l'épaisseur d'enYiron

quatre doigts, après quoi l'on répand dessus toute la terre que l'on a tirée de

la fosse. JI se conserve au mieux dans cette position, et lorsqu'il est 1nis en

terre

à

demeure, il réussit toujours très bien. Si les branches sont étendues

sans qu'elles soient les unes sur les autres et qu'on les laisse dans cet état

jusqu'au n1ois de 1nai suivant, on trouvera qu'il est sorti de chaque nœud et

du gros bout plusieurs racines. Quelques cultiYateurs attendent que le plant

soit parvenu

à

cet état de végétation pour le mettre en place et ils disent que

s'il est bien cultivé, il est rare qu'il ne réussisse pas.

»