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LE
PAYS
DU COGNAC
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trop court, les sarments de grosseur moyenne
à
entre nœuJs moyens ayant
porté
2
ou 3 grappes sont prélérés par tous les vignerons.
J
l laut aussi que leur
bois soit bien mûr, inde1nne de maladies cryptogamiques et bien sains. Les
sarn1ents frappés par la grêle sont défectueux. C'est que les plaies qu'ils
portent sont autant de voies <le pénétration pour certains chan1pignons, qui
ne deviennent dangereux pour la plante que lorsqu'ils ont trouvé une porte
ouverte pour arriver dans ses tissus. Et pareillement les sarments atteints
<lu
barbotlage
ou
a11/hrac11ose
doi,·ent être rejetés. Certaines maladies ont
leur siège dans les tissus et même
à
l'intérieur du sarment. Telles les
maladies bactériennes dont l'existence n'est révélée par aucun caractère
bien visible
à
l'extérieur. Un exan1en microscopique pourra renseigner
toujours Jans les cas douteux. Mais, en général, les lésions presque in,·isibles
des sarments correspondent toujours
à
des altérations considérables et bien
apparentes <lu tronc et des bras. Enfin on a soin de prélc,•er les sarinents
destines
à
la n1ultiplication sur des souches âgées plutôt que sur des jeunes
'rgncs.
• A n1esure que l'on choisit le plant ce qui se fait ordinairement
lors Je la taille, on le pique en terre par le gros bout, jusqu 'à cc qu'il
y
en ait
suffisamment pour forn1er une botte Je
12
à
15
pouces Je Jian1ètre. On
conçoit quïl n 'es t autre chose qu'un brin de sarment de l'année auquel on laisse
environ
2
pieds o"'66J Je lo ngueur.
Lorsque le Yigneron qui trie les plants a formé le no1nbre de
bottes qu ' il s'est proposé, il les met dans l'eau des 1nares jusqu'à la n1oitié de
leur hauteur; d'autres les enterrent par le bout et ne recouvrent que l'extré–
mité du bas, mais tout cela n'est bon que pour le mo1nent, et si on les aban–
donne jusqu'au temps de la plantation, ils se gàtent presque toujours. La
meilleure méthode est, aussitôt que le plant a été choisi, de faire dans un
terrain sec des fosses de la profondeur d 'en,·iron un pied et de telle largeur
et longueur que l'on Yeut; on le couche et on le range de l'épaisseur d'enYiron
quatre doigts, après quoi l'on répand dessus toute la terre que l'on a tirée de
la fosse. JI se conserve au mieux dans cette position, et lorsqu'il est 1nis en
terre
à
demeure, il réussit toujours très bien. Si les branches sont étendues
sans qu'elles soient les unes sur les autres et qu'on les laisse dans cet état
jusqu'au n1ois de 1nai suivant, on trouvera qu'il est sorti de chaque nœud et
du gros bout plusieurs racines. Quelques cultiYateurs attendent que le plant
soit parvenu
à
cet état de végétation pour le mettre en place et ils disent que
s'il est bien cultivé, il est rare qu'il ne réussisse pas.
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