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I

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LE PAYS DU COGNAC

J'ai tenu

à

citer en entier ces passages extraits de Munier. lis

ind iquent très bien comment on prépare les boutures avant de les mettre

définitiven1ent en place . La conservation des sarments dans l'eau réussit bien

quand leur séjour n'est pas trop prolongé; elle est toujours défectueuse quand

ils sont seule1nent recouYerts de terre à leur base. Car la partie placée

à

l'air

libre se dessèche sous l'action des vents et, comme elle est poreuse, elle

entraîne en se desséchant la dessication de la partie abritée par de la terre.

II est bien préférable de mettre les boutures dans une fosse,

couchées et entièrement couvertes de terre. Maintenues ainsi, près de la

surface,

à

l 'abri des fortes gelées et de la sécheresse, elles se conservent très

bien, et , en outre, elles développent de non1breuses racines, non seule1nent

à

leur base, au

talon,

n1ais aussi sur presque tous les nœuds. Si bien que lors–

qu'on met ces plants définitiYen1ent

à

de1neure, ils ont déjà presque des

racines. La réussite des plantations ainsi faites est toujours certaine, pour\"u

qu'on prenne les précautions qui seront indiquées plus loin .

On dispose les broches en all ées parallèles, plus ou n1oins près,

suiYant la bonté ou la n1édiocrité du terrain, ce qui s·exécute en général de

deux façons; la pren1ière consiste à planter dans tous les rangs, et la deuxièn1e

à

rangs perdus . Si l'on su it la pre111ière n1éthode, c'est-à-dire s i le pren1ier

rang n'est éloigné du second que de deux pieds quatre pouces, alors on

distribue les broches sur la n1ême ligne

à

cinq ou six pieds de distance les

unes des autres. Si, au contrai re, on plante

à

rangs perdus, c'est-à-dire qu'il

y

en ai t un de vide entre deux (ce qui les éloigne d'environ quatre pieds huit

pouces), alors on espace les broches du n1ên1e rang

à

trois pieds de distance

seule1nent. On a encore l'attention de p lacer celle du deuxièn1e rang de

manière qu'elles répondent au 1nil ieu de l'intervalle qu'on a laissé entre les

broches du pren1ier. O n remarque aisén1ent qu'en suiYant l'une ou l'autre

mé thode on e1nploie à peu près le n1ên1e no1nbre_de sarments dans le n1ê1ne

terrain; car, si dans la première façon on a le double de rangs, dans la

deuxièn1e on a le double de broches dans le 111ên1e rang ce qui reYient au inême,

pour la totalité de la plantation. On observe qu'il en faut enYiron trois n1ille

pour planter un journal de terrain en suiYant l'une ou l'autre de ces deux

méthodes.