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LE PAYS DU COGNAC
qui ne doit pas surprendre, plus elle est coûteuse, plus elle est rémunératrice.
Les frais de culture étaient jadis fort peu élevés; n1ais aussi quel renden1ent
obtenait-on?
10
à
15
barriques par hectare, soit en argent
200
et
300
fr., et ,
par suite, un revenu net de
100
à
150
fr.
Aujourd' hui, les frais de culture sont 5 ou 6 fois plus élevés;
la production a plus que triplé, si bien que, par suite du haut prix du vin, un
hectare de vignes donne un revenu 7 ou 8 fois plus élevé qu'autrefois.
Et il faut bien que les vignerons soient persuadés que plus ils
dépenseront en fumures, labours, soins de toutes sortes, plus leurs bénéfices
seront considérables. La vigne a pendant longtemps été soun1ise
à
la culture
extensive, qui a peut-être sa raison d'être dans certaines conditions qui
Défoncement
à
la ,·apeur, en Charente
n 'existent plus ici. Elle doit être
ac/ueLLe111enl
l'objet d ' une culture
très
intensive ,
et avec d 'autant plus de raison, qu 'en ce qui concerne les eaux-de–
vie, quantité et qualité, loin de s'exclure, sont liées l' une à l'autre.
r
0
Préparation
du
terrain.
-
«
On plante ordinairement la
vigne dans une terre neuve, dans un terrain qui en a déjà produit. Dans le
premier cas, on commence par faire labourer la terre soit par des bœufs si
le terrain n'est pas trop pierreux, soit à bras si l'on ne peut pas
y
introduire
la charrue. li
y
a des cultivateurs qui, croyant pouvoir se dispenser de cette
opération prélin1inaire, font leur plantation avant d 'avoir donné aucune
espèce de culture à la terre, ils prétendent y suppléer par un labour profond
qu'ils font le plus tôt qu 'ils peuvent».
Ainsi, préparation très sommaire du sol, simple labour à la
charrue ou à la n1ain donné avant ou après la plantation. Que cette prépa–
ration puisse suffire, cela n'est pas contestable. La vigne est une plante si