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LE PAYS DU COGNAC

profit de l'adjudicataire général des fermes pour tenir lieu des droits de

sortie du tarif de 1664, de la subvention par doublement et du droit de

jauge et de courtage, et que l'autre n1oitié soit perçue au profit du régisseur

général des Aides , pour tenir lieu des droits de courtiers-jaugeurs, d'inspec–

teurs aux boissons, d'anciens et nouveaux cinq sous, dans le cas où ils

seraient dûs , et généralen1ent de tous les droits qui pourraient être

perceptibles, depuis le lieu de l'enlèvement jusqu'à la sortie du royaume,

à

la charge par les propriétaires de faire déclaration aux pren1iers bureaux

des lieux de l'enlèvement et de prendre, tant des employs de la fern1e

générale que de ceux de la régie générale, toutes expéditions nécessaires

pour assurer la destination <lesdits vins

à

l'étranger.

«

Fait au Conseil d'Etat du Roi, etc., etc .....

»

Antérieurement à cet arrêté royal, le tableau d'autre part, donne

Je releYé exact des droits payés pour une barrique d'eau-de-Yie expédiée à

l'étranger par les ports de La Rochelle, Charente ou Bordeaux, qui

constituaient les trois ports par lesquels s'écoulaient pour les pays d 'outre–

n1er tous les produits charentais.

On

y

ren1arquera notan1n1ent la 1nultiplicité des droits qui peu

à peu étaient venus se juxtaposer les uns sur les autres. Il en a bien toujours

été ainsi par la suite et jusqu'à nos jours, car les besoins du Trésor ont des

exigences insatiables, mais au moins depuis la Ré\·olution s'est-on trouvé en

présence de droits uniformes pour toute l'étendue du t\!rritoire. Sous

l'ancienne monarchie, au contraire, il y aYait des provinces soumises au

régin1e des Aydes et d'autres qui ne l'étaient pas. Puis le roi avait créé dans

certains ports des offices de courtiers-jaugeurs auxquels une redeYanee était

due pour toute quantité expédiée. A La Rochelle on appliquait le tarif de 1664

et les droits de PréYôté dont l'ensemble repr.!sentait 6 liYres par barrique. A

Charente, on appliquait une traite spéciale dite

«

Traille de Charente

»

qui

remontait à un arrêt du conseil du Roi du 29 novembre 1687 et qui était

arrivé avec les

10

sous par livre, au plus

à

former un total , rien que de ce chef,

de 16 livres

10

sous.

Il est inutile d'observer qu'en outre de ces inégalités, ce système

fiscal était le contraire même de toute raison. Au lieu de faciliter les négociants

exportateurs dans des expéditions qui leur per111ettaient de draîner l'or de

l'étranger, on con1n1ençait par les entraver par des droits à la sortie. C'était

pire que du protectionnisme, c'était vouloir empêcher tout commerce avec

I' Etranger.