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LE

PAYS DU COGNAC

«d'employer à notre sù d'autres eaux-de-vie que celles qui seront prouvées

«

être des crùs des ci-devant provinces de Saintonge et d'Angoumois.

«

A Cognac, ce

14

mai

r

79 1.

>>

Signé : Augier frères.

V'e Marteil , Lallemand et C

0 •

Arbouin et Zin11nerman.

Hennessys et Turner.

Ranson et Dela1nain.

Guérinet et Robin.

li

n'apparaît pas au surplus que cette spéculation, dénoncée

avec indignation par les négociants charentais de l'époque dans le document

ci-dessus, et qui consistait à introduire chez nous des eaux-de-vie provenant

de la distillation des vins d 'Espagne pour les n1élanger avec celles produites

dans le pays même n 'ait été autre chose qu ' un fait isolé, car par la suite on ne

retrouve aucune trace d ' in1portation d'eaux-de-vie espagnoles, celles-ci étant

loin du reste d'avoir les qualités de finesse et de n1oelleux qui se développent

si mervcilleusement avec

l

'àge dans les eaux-de-vie charentaises et les rendent

incomparables.

D'ailleurs , no s con1n1crçants le savaient si bien qu'ils tenaient

précisément à leur conserver intact tout leur cachet propre et originel,

comprenant que c ' est

à

cette supériorité naturelle qu'elles devaient leur

universelle réputation.

Mais si la concurrence de produits plus ou moins similaires a pu

à

certains 1noments inquiéter le con1n1erce charentais, c' est encore du côté

administratif et fiscal que lui vinrent les plus redoutables entraves.

C ' est ainsi tout d 'abord qu 'à la date du 5 juin 1731, intervenait

un arrêt du roi, aux termes duquel il était désormais interdit de faire aucune

nouve lle plantation de vignes dans toute l'étendue du royaume sans la

pern1ission expresse des Intendants royaux.

Voici le fac-similé d'une de ces permissions :