Table of Contents Table of Contents
Previous Page  293 / 336 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 293 / 336 Next Page
Page Background

LE PAYS DU COGNAC

277

faisait plus d 'objection de principe

à

ces amendements réitérés, le service

compétent fut chargé d 'étudier les moyens de donner satisfaction aux

doléances portées à la tribune parlementaire par les députés des Charentes.

Tant il est éternellement vrai que, n1ême lorsque tout n1ilite en

votre faveur, la Régie moderne est restée ce qu'elle était du temps du Régiine

de la Traite et des Aides : sourde à toute raison.

Aussi bien pour se défendre contre les prétentions des Agents du

fisc que pour étudier ensemble toutes les questions intéressant le dévelop–

pement et la sauvegarde du commerce régional des Eaux-de-vie, il s'était

créé en 1868, entre les négociants et viticulteurs charentais, une

association qui prit le titre de

Coniité

central de Viticulture des Deux

Charentes.

Cette Association qui avait son siège principal à Cognac, et qui

tenait ses réunions périodiques tantôt dans un de nos centres commerciaux,

tantôt dans l'autre, a fonctionné jusqu'en

1870.

Les bulletins in1primés qui contiennent le résumé de ses travaux

pendant ses trois années d'existence, queles évènements de la guerre paraissent

seuls avoir interrompus, dénotent du zèle, de l'activité, de la très grande

compétence qu'apportaient ses men1bres à étudier tout ce qui avait trait au

commerce des Eaux-de-vie.

Il

y

a là un exemple utile qu'à l'heure actuelle, au milieu de la

lutte incessante des intérêts, il serait plus nécessaire que jamais de suivre.

Chacun malheureusement aujourd'hui parait trop exclusi–

vement occupé de ses affaires propres: les grandes lignes lui échappent. De

là un manque de cohésion, une indifférence, qui font courir à notre région, à

l'avenir de son commerce et àsa viticulture un gros danger.

Sera-t-il évité : nous n'en savons rien. Nous aurons dans tous les

cas crié: casse-cou

1.

La prospérité trop facile n'est pas toujours une bonne école.

Le5 chiffres que nous avons donnés ci-dessus prouvent qu'à partir

du premier traité de commerce avec l'Angleterre et de la conclusion d 'arran–

gements douaniers entre la France et la plupart des autres pays, nos

exportations ont été sans cesse en augmentant. En 1866, elles avaient atteint

le chiftre de

421

.336 hectolitres. On expédiait alors par Je seul port de