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LE PAYS DU COGNAC
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faisait plus d 'objection de principe
à
ces amendements réitérés, le service
compétent fut chargé d 'étudier les moyens de donner satisfaction aux
doléances portées à la tribune parlementaire par les députés des Charentes.
Tant il est éternellement vrai que, n1ême lorsque tout n1ilite en
votre faveur, la Régie moderne est restée ce qu'elle était du temps du Régiine
de la Traite et des Aides : sourde à toute raison.
Aussi bien pour se défendre contre les prétentions des Agents du
fisc que pour étudier ensemble toutes les questions intéressant le dévelop–
pement et la sauvegarde du commerce régional des Eaux-de-vie, il s'était
créé en 1868, entre les négociants et viticulteurs charentais, une
association qui prit le titre de
Coniité
central de Viticulture des Deux
Charentes.
Cette Association qui avait son siège principal à Cognac, et qui
tenait ses réunions périodiques tantôt dans un de nos centres commerciaux,
tantôt dans l'autre, a fonctionné jusqu'en
1870.
Les bulletins in1primés qui contiennent le résumé de ses travaux
pendant ses trois années d'existence, queles évènements de la guerre paraissent
seuls avoir interrompus, dénotent du zèle, de l'activité, de la très grande
compétence qu'apportaient ses men1bres à étudier tout ce qui avait trait au
commerce des Eaux-de-vie.
Il
y
a là un exemple utile qu'à l'heure actuelle, au milieu de la
lutte incessante des intérêts, il serait plus nécessaire que jamais de suivre.
Chacun malheureusement aujourd'hui parait trop exclusi–
vement occupé de ses affaires propres: les grandes lignes lui échappent. De
là un manque de cohésion, une indifférence, qui font courir à notre région, à
l'avenir de son commerce et àsa viticulture un gros danger.
Sera-t-il évité : nous n'en savons rien. Nous aurons dans tous les
cas crié: casse-cou
1.
La prospérité trop facile n'est pas toujours une bonne école.
Le5 chiffres que nous avons donnés ci-dessus prouvent qu'à partir
du premier traité de commerce avec l'Angleterre et de la conclusion d 'arran–
gements douaniers entre la France et la plupart des autres pays, nos
exportations ont été sans cesse en augmentant. En 1866, elles avaient atteint
le chiftre de
421
.336 hectolitres. On expédiait alors par Je seul port de