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LE PA
l 'S
DU COGNAC
En
187 1..
. .
.
<le
10.661.784
hectolitres
- 1874.....
de
11. 798. 102
- 187
5.....
de
14. 124 .091
En 1877, on avait encore récol té 8 .5.'.>7.763 hectolit res; en 1878,
6.686.
261
hec toli t res; puis les vignes avaient disparu sous les attaques de
l' insecte dévastateur.
Il convient toutefois de remarquer ici que la production viticole
ne cessa pas complètement. Dans les terrains calcaires, secs, d ' une fertili té
médiocre, ce fut un désastre absolu. Dans les terres argileuses et fortes du
Pays-Bas, dans les sables de nos cotes et des îles, la vigne française
résista. Ce n'était, il est vrai qu'une bien petite partie du territoire occupé
par l'ancien vignoble charentais, mais il est important de ne pas la laisser
sous silence, puisque pendant quelques années elle va représenter tout ce
qui nous restait de notre production passée, en attendant l'ère de la
reconstitution par les cépages américains.
Il n'est donc pas exact de dire que la Yigne cessa <l'être cultivée
dans les Charentes à la suite de l'envahissement du phylloxera. Et de 1881
à
18!)0,
le commerce trouYa encore dans la région même et <lans les régions
a\·oisinantes de la Gironde, de la \'endée, du Poitou et du Nantais, des
quantités annuelles qui permirent d'alimenter d'assez nombreuses distilleries.
Une transformation , du reste, se produisit alors dans les
habitudes commerciales. Jadis c'était aux propriétaires
bouilleurs de crû
que Je
négociant laissait le soin de t ransforn1er le vin en Eau-de-vie. A la campagne
chaque 111aison de quelqu'importance possédai t sa
brûlerie
et les pl us peti ts
propriétaires eux-mêmes avaient leu r
chaudièr e.
L'eau-de-vie fabriquée par
le récoltant restait entre ses mains jusqu'à ce qu'il allât au marché de Cognac
en présenter l'échantillon, soit dans une maison de commerce où il avait
ses entrées, soit
à
un courtier ou agent d'une des maisons de la place ou
d'une place voisine.
Ce marché de Cognac se tenait le san1edi de chaque semaine.
Tous les négociants de la ville et des environs (Jarnac, Châteauneut,
Segonzac, Rouillac, Aigre) s'y rendaient, ainsi que ceux de Pons, de
Barbezieux, d'Angou lême, de St. Jean d'Angély, de Surgères. Là, su r une
petite pl::ce appelée «le Canton >>
e t dans les cafés et hôtels qui l'avoisinaient,
se traitaient les affaires les plus considérables et se concluaient les plus gros
'