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LE PAYS DU COGNAC

De toutes parts, des hommes de progrès et d'initiat ive donnèrent

l'exen1ple. Des vignobles furent créés de toutes p ièces, p lus grands qu' il n'en

avait jan1ais existé autrefois, surgissant de notre sol dénudé con11ne une preuve

vivante que notre v ignoble pouvai t êt re reconstitué et engageant ainsi chacun,

par une féconde én1u lation ,

à

i1niter les p retniers pionniers de cette réno\'ation .

Le con1n1erce des eaux-de-v ie s'est grandetnent réjoui d'un pa rei l

résultat. Beaucoup de négocian ts ont eux-mêmes planté des vignobles

in1portants auxque ls ils apportent autant de soins qu 'à la d irection de leurs

affaires con1n1erciales . Tous achètent des vins de dist illation, et ont jusqu' ici

absor bé toute la product ion du pays.

Nos n1eilleurs types d'eaux-de-vie nouvelles ont fait leu r réappa–

rit ion dans les concours généraux agricoles de Paris .

Cette réapparition était saluée dans la grande presse , ( Figaro ,

République Française, Ten1ps, etc.) et dans la p resse spéciale, et le très

dist ingué secrétaire général de la Société des Vi ticulteurs de France,

M. Prosper Gervais, dans son compte- rendu annuel <lu concours généra l

agri cole de 1898, écrivait à ce propos :

«

A quelques pas de

1~1,

une Expos it ion autren1ent captivante,

soll icitait n1on attent ion : pour la p ren1ière fois, les g rands crus du Cognaçais

appara issaient dans la

.)ectio11 des eaux-de-Pie.

Jusqu'ici , c'est le syndicat des

viticulteurs des deux Cha rentes qu i ava it fa it d ' i1nportantes expositions

coll ectives; cette année, l'a rrondissen1ent de Cognac est e ntré en ligne, ayec

une collect ivité de qua ran te-trois exposants, p lus un certain nombre de hors

concou rs. Le Con1ice agricole et viticole de cet a rrondissen1ent , a obtenu un

d iplôn1e <le n1é<la ille d'or , p lus quatre d iplômes de 1uéjailles d'or individuels,

six d 'argent g rand n1odule et six d'argent. Ma lg ré la n1auvaise récolte de 1897,

la grande fine chan1pagne et la llne chan1pagne ont été représentées par des

eaux-de-vie nouvelles absolu1nent re1narquables. La supériorité de ces crus,

qui classe ses produits hors de pair, a été constatée de nouveau avec les

échantil lons <les eaux-de-vie provenant des v ignes reconst ituées. On

y

a

ret rouvé, - et c'est là pour

n~.

-.le

point le plus intéressant, - toutes les

qual ités de finesse, de

n1~1eux ,

d'a rô1ne des a nciennes g randes eaux-de-v ie

de Cognac .

•"'P

«

Longten1ps la reconstitution a sen1blé i1npossible dans les cra ies

de la Charente; mais on a con1n1encé par replanter les coteaux argi lo-calcaires

de la grande C han1pagne, où les porte-greffes an1éricains o rd inaires

(Ri

paria,