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LES HABITANTS
La région charentaise est habitée depuis fort longten1ps. La
terminaison
ac
du nom Je beaucoup Je localités semble inJiquer qu'elle fut
jaJisoccupée par les Ibères. Les
(~au
lois
1
ont aussi peuplée. Le nom de certaines
Je leurs tribus est Yenu jusqu·à nous. Les
Santones.
peuplade gauloise, étaient
très puissants au ten1ps des guerres ron1aines . Depuis cette époque reculée
sur laquelle Jes indications précises nous 1nanquent, les Charentes subirent
Jcs inYasions non1breuses : celles des barbares, des Sa rrasi ns, des Normands,
des Anglo-saxons, etc .
Néanmoins, la
popul~tt i on
actuelle est assez ho1nog-ène, et
l' habitant des Cha rentes, j"entcnds 1·habitant des campagnes. a un parler qui
Vue gé·nl•ralc de Jonzac
lui est propre. Quenot le décri,·ait ainsi au com1nence1ncnt de ce siècle :
«
Il
• est g-énéralen1ent bien fait: sa taille est médiocre cl sa Jén1arche aisée.
Prorortion gardée. les hommes
y
sont mieux que les fcn1n1es, quoi qu·on
y
rencontreausside trèsjolies
personnes.Laposition des riYières,des lieux pl•is
• ou moins éleYés. la di,·ersité Jcs alin1ents dans certains cantons donnent des
•
nuane.esdifférentes à la constitution et au tempérament des habitants. Chez
• les culti,·ateurs, la nature est plus lente à sedéYelopper. Cc n'est qu'à dix-
11
huit ou Yingt ans que leur tcn1péra1n ent e t leurs forces se <lé' cloppen
l.
Quand
n
ils sont réunis, et que le Yin se trou,•e de la partie, ils a in1 cnt
à
faire parade
• <le leur force . .. .. Dans les arrondissen1ents de Ruffec et Je Cognac, les
• hommes de lacampagne sont petits, rabougris. et quelquefois mal conformés.
On attribue cette dégradation
à
la culture de la ,·ignc et Ju 111aïs, à laquelle