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SALARIÉS

17

17.1 Emploi

17.1.2.1.

SIX PLANS DE DÉPART VOLONTAIRE EN FRANCE

Au titre des mesures de ces Plans de Départ Volontaire, 2 040 départs ont été

enregistrés, dont 1 450 dans les différentes formules de retraite ou préretraites et

près de 600 départs externes.

À l’appui des procédures légales, les suppressions de postes ont été définies par

société, par établissement et par « catégories d’emploi ». L’éligibilité ou non au

départ a ainsi été appréciée à la maille de plus de 500 catégories d’emploi. Les

accords sociaux ont aussi prévu que la protection de « compétences critiques »

puisse être opposée aux projets de départ volontaire. Pour ce faire, un suivi

centralisé, en temps réel depuis novembre 2015, sur l’ensemble du périmètre

du Plan, de tous les mouvements d’effectifs (mesures d’âge, mobilités, départs

externes) a permis de réguler les départs en cohérence avec les cibles visées, de

prévenir le risque de franchissement de seuils critiques par métier et de proposer

les actions préventives en matière de formation et d’emploi :

p

la conduite systématique de l’entretien d’expérience, à l’occasion de tout

départ volontaire, par le manager direct. Cet entretien a pour objet d’identifier

les compétences sensibles du salarié, d’établir un plan d’action et un planning

pour leur capitalisation ou leur transmission effective (bénéficiaire, modalités…),

ainsi qu’un bilan à terme du transfert de compétences ;

p

des dispositifs de transfert des compétences pour les seniors appelés à quitter

l’entreprise :

sous la forme d’un rappel dans l’entreprise à hauteur de 40 jours ouvrés

maximum pendant la cessation d’activité (transferts d’expertises techniques,

transmission de « gestes métiers »…),

sous la forme d’une période de 6 mois avant la phase de dispense d’activité,

période dédiée au transfert de compétences sur la base d’un diagnostic et

de plan établi avec la hiérarchie.

Par ailleurs, sur le même périmètre, près d’un millier de départs auront été

enregistrés hors PDV depuis le 30 août 2015, principalement au titre des préretraites

conventionnelles de certaines sociétés, de démissions ou de retraites avant

l’ouverture des campagnes de volontariat.

De plus, un millier de mobilités internes ont été occasionnées, tant par la mise

en œuvre des nouvelles organisations que par le redéploiement des équipes à

l’occasion des départs enregistrés selon les catégories des PDV.

Enfin, les cessions de Canberra, intervenue en juillet 2016, et d’ELTA, en

novembre 2016, auront concerné 979 salariés.

17.1.2.2.

LANCEMENT D’UN PROGRAMME DE PILOTAGE

DES « COMPÉTENCES CRITIQUES » EN MAI 2016

Les risques inhérents à la scission du groupe et à la mise en œuvre du plan de

performance ont rendu nécessaire la mise en place d’une gestion fine des savoir-

faire métiers et des compétences au sein du groupe. Une démarche managériale

de pilotage des compétences critiques sur l’ensemble du périmètre NA/NP a été

décidée. Elle s’appuie sur :

p

un chef de projet pour chacun des périmètres NA et NP, avec un réseau de

correspondantsmétiers/Business Units dans les trois grandes familles demétiers

techniques du groupe : Ingénierie, Production, Services ;

p

un nouveau recensement des compétences critiques et des ressources

concernées, après impact final des PDV, et impliquant lemanagement de terrain ;

p

le déploiement rapide de

best practices

inspirées du terrain et de

benchmarks

externes, visant notamment le principe de « revue annuelle des compétences » ;

p

l’intégration des enjeux de compétences dans le cycle annuel de gestion de

l’entreprise (des Plans d’action stratégiques au Budget annuel) pour une pleine

maîtrise managériale.

Un premier diagnostic a été réalisé par les Référents Métiers s’appuyant sur un

réseau de correspondants dédiés dans l’ensemble des Business Units. Treize

métiers critiques ont ainsi été identifiés, pour lesquels des plans d’action spécifiques

ont été élaborés pour 2017. Ces plans d’action comportent généralement un volet

de recrutements très ciblés, un volet de formation professionnelle, ainsi qu’un volet

« parcours professionnels » visant l’accélération de l’acquisition de compétences

(Sûreté, Gestion de projet, Exploitation…) dans les métiers nucléaires.

17.1.3.

LES RÉMUNÉRATIONS ET LEUR ÉVOLUTION

La politique rémunération, qui vise à rétribuer les salariés à travers le monde, est

fondée sur quatre piliers : rémunérer la performance, être conforme au budget,

garantir l’équité interne et respecter la compétitivité externe tout en tenant compte

de la situation économique et financière du groupe.

En France, la rémunération globale se décompose en :

p

rémunération fixe : salaire de base, prime d’ancienneté, etc. ;

p

rémunération variable liée soit au poste de travail (primes de sujétion,

astreintes, etc.), soit à la performance individuelle (bonus/part variable ou prime),

soit à la performance collective ;

p

avantages sociaux : des prestations de frais de santé et prévoyance identiques

pour toutes les sociétés en France ;

p

intéressement et participation qui, au travers de critères, permettent de rémunérer

la performance collective.

La rémunération dépend des accords de branches et des accords collectifs.

Chaque année, des négociations ont lieu avec les organisations syndicales pour

fixer le budget d’évolution salariale. Pour la deuxième année consécutive, compte

tenu de ses résultats économiques, le groupe a décidé qu’il n’y aurait pas de

révision de salaire dans la plupart des pays en 2016, mais a prévu, dans ces pays,

un budget dédié à la mobilité interne et à la promotion professionnelle.

En Allemagne, la rémunération des employés au « tariff » est négociée au niveau

des régions. Le salaire fixe pour les salariés au « tariff » est composé du salaire de

base et d’éléments variables liés à la performance.

Aux États-Unis, la rémunération est réglementée par plusieurs lois fédérales et des

États. La plus importante est la

Fair Labor Standards Act

(FLSA, Accord sur les

conditions de travail équitables), qui précise les statuts concernés ou non, les heures

supplémentaires, le salaire minimum. Les salaires sont indexés sur le marché, y

compris les bonus et les rémunérations variables qui évoluent en fonction de la

position dans l’organisation. Des négociations collectives ont abouti à la signature

d’un accord concernant la rémunération et les avantages sociaux dans trois entités

basées dans l’État de Washington et en Californie, deux États qui possèdent une

présence syndicale forte et influente.

En Chine, la rémunération est alignée sur le marché. Chaque année, AREVA Chine

participe à une enquête salariale organisée par un cabinet de conseil, qui analyse

les niveaux de salaire au regard des positions hiérarchiques. AREVA a également

signé un accord collectif sur le respect de l’égalité femmes-hommes en matière

de rémunération.

DOCUMENT DE RÉFÉRENCE

AREVA 2016

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