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tout à fait privilégiées, peut avoir le moindre effet tangible sur la condition humaine
en général. L’utilité d’une telle entreprise me semble se situer exclusivement sur le
plan dune ouverture mentale à la nécessité de dépasser et transcender les facteurs
sociaux et culturels et raciaux et ainsi de réduire leur emprise sur la vie même,
c’est-à-dire la démonstration locale qu’il est possible de vivre en paix sur la terre, si
toutefois les conditions matérielles sont assez bonnes…
Mais, dans mon expérience, cela me semblerait devoir être, plutôt que l’objet d’une
recherche, l’un des résultats ou l’une des conséquences naturelles d’un autre
Travail, plus intégral…
Mais la question demeure : s’agit il d’un choix de la Conscience, étant données les
conditions générales maintenant – et alors ce serait par fermeture et résistance que
je serais incapable de m’adapter à cette étape du Chemin ; ou s’agit il d’un manque
de réceptivité locale, dans cette Auroville physique, qui aurait pour conséquence
inévitable la réduction du champ de Travail, la diminution des fonctions de
l’instrument « Auroville », et cela pour un temps indéterminé ; et si dans ce cas Tu
conduiras ceux qui en ont besoin sur un autre itinéraire physique qui devra s’ouvrir,
quel qu’il soit… ?
… C’est en marchant ce soir que ces questions se sont présentées, et j’ai eu besoin
de Te les écrire…
Sans Toi, Douce Mère, il n’y a pas de chemin… !
*18-3-1986, Auroville :
Ce matin, « on » m’a donné des réponses, qui sont toutes dans un même sens de
pratique, de progrès et de marche, et qui me ramènent à une même, simple
nécessité… C’est venu à travers Ton Agenda et à travers une entrevue avec D.M,
entrevue intense, chargée, vibrante, à la fois orageuse et souveraine, durant
laquelle nous nous sommes faits pleurer l’un l’autre et nous avons ri aussi, et où
son attitude centrale, plus encore que les mots et le besoin de Vérité, m’a rendu à
la confiance…
Mon Dieu, quel imbécile je suis, et quel nœud pas joli !
Ce qui me fait honte et me décourage à la fois, c’est que cette patience, ou cette
compassion, ou cette compréhension qui apparaissent nécessaires en regard de
toute cette petitesse et cette pauvreté que nous sommes, semblent aussi
absolument hors de portée, et pratiquement surhumaines…
Mais peut-être c’est encore un faux problème ; peut-être y a t il simplement un
seuil à passer, à partir duquel on bascule dans une perception, un discernement et
une collaboration essentiellement autres, et qu’alors il n’y a plus le moindre effort
de tolérance, de patience ou de compréhension à faire… On voit, on sait, on agit
selon les rythmes d’une Vérité qui contient tout, qui est en tout et partout – et on
n’attend plus rien de personne… S’il en est bien ainsi, alors je peux sentir le besoin
de grandir dans cette direction…
*19-3-1986, Auroville:
I am quietened; either I have given up my concerns or else the situation has
somehow evolved, I do not know…
At “Ravena” we have removed all the posts and shuttering, and the space of the
house now revealed is extremely beautiful and noble and… evident!
… Samuel has a cold and is feverish and he stayed in my arms the entire afternoon;
at Myrtle’s, on the way back, she wanted to tell me at length about Kireet, things
she has heard both in the past and recently regarding his relation to You and to