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L'A R T
douze ou quinze heures sur d'autres feuilles
de papier bla·nc; on les jelle ensuite dans des
tamis de crin ; on les fait sécher
à
l'étuve
1
et lorsqu'elles sont refroidies, on les met
e~
' réserve dans des vaisseaux de verre que l'on·
tient bien bouchés, pour en user au besoin.
Pastilles de Safran.
206.
2.
Quand on a fait un bon cl1oix des
fleurs de safran du Gâtinois, on en pèse deux
onces , qu'on jette dans un mortier de
foule,
avec deux onces de sucre, nn demi-gros d'am–
bre gris et deux onces de tiges d'angélique
confites au sucre et tirés au sec ; on pile les
substances jusqu'à ce qu'elles soient réduites en
poudre impalpable; on
J.
ette demi - once de
nouvelles fleurs de safran, ans trois demi-sep–
tiers d'eau froide; on approche le vaisseau
du feu, on clarifie et on entretient le liquide
pendant six heures ,
à
deux degrés de chaleur
au - dessous de l'eau bouillante ; on laisse re–
froidir; on coule la liqueur au travers d'un
tamis de crin, et quand le marc est égoutté,
on le rejette comme inutile ; on pile, en ob–
servant d'arroser de tems
à
autre , et en ver–
sant peu-à-peu de la teinture de safran , et
jusqu'à ce que cette gomme soit bien divisée,
et qu'elle forme une espèce de mucilage épais,
que l'on passe ensuite au travers d'un linge;
on délaye d'abord la poudre <le safran dans
cette teinture mucilagineuse , que l'on agite
fortement avec une cuiller
de
bois, et si le
mélange paroît plus tluide que celui de
la




