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DES LIQUEURS.

ou l'odeur exhalée par ces organes, elles ser\'ent sim–

plement de véhicule à la matière odorante ou à

l'arome,

dont la nature est encore inconnue. Boerhaave a ainsi

défini ce principe odorant :

«Cet esprit, dit-il, agit sur nos organes de l'odorat et

du goût; il est agile;

il

est le fils du feu; et

il

produit

divers effets incroyables. Inné, retenu et comme lié dans

les huiles, il leur communique une odeur singulière, et

assez efficace, qu'on ne trouve pas ailleurs; mais dès

qu'il en est chassé tout

à

fait, il les laisse presque sans

force et tellea qu'à peine

peut.on

les distinguer entre

elles. Or, comme une chaleur douce suffit pour que cet

esprit s'exhale de plusieurs huiles, et se dissipe dans

l'air, les huiles qui le perdent ainsi sont alors sans acti–

vité et incapables de produire les effets qu'elles produi–

saient aupara'Vant.

»

M. Robiquet a publié sur

l'arome

un article remarqua–

ble que nous empruntons aux

Annales de chimie.

11

Les anciens chimistes pensaient que l'odeur des

substances aromatiques était due à un principe particu–

lier, auquel Boerbaa'Ve donna le nom

d'esprit recteur.

Macquer prétendit ensuite que ce principe ou esprit par–

ticulier n'était pas le même pour tous les corps odorants,

et en distingua d'acides, d'alcalins et d'huileux. Lors–

que les chimistes français s'occupèrent de régulariser le

langage chimique et d'établir la nomenclature moderne,

ils donnèrent le nom

d'arome

à ce prétendu principe

qu'on regardait comme la cause essentielle de l'odeur;

dans l'ensemble systématique des corps, on le rangtm

au nombre des produits immédiats des végétaux. Four–

croy reconnut plus tard que rien ne démontrait d'une