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ltG

TRAITÉ

manière positive l'existence de cecorps qu'on avait admis

sur la foi des anciens;

il

prétendit même que les odeurs

étaient

le

résultat de

la

dissolution dans l'air d'une por–

tion du corps odorant lui-même, et que l'intensité de

ces odeurs dépendait de µlus ou de moins de volatilité de

ce ·corps. Malheureusement cette théorie, séduiMnte par

sa

simplici~

ne s'accorde pas avec les faits connus.

En

septembre

t-S!!O,

j'ai publié quelqut!s considératK1ns sur

l'arome,

et ,

sans prétendre ramener aux anciennes

idées, je crois avoir démontré que, dans beaucoup de

circonstances ditférentes, l'odeur qui s'émane d'un

corps n'est pas uniquement due à une volatilisation

d'une partie de ce corps dans l'espace, mais bien à une

combinaison réelle d'une substance souvent inodore par

elle-même avec un produit très-volatil qui lui sert de

véhicule. C'est ainsi que le musc, l'ambre , le tabac et

tant d'autres substances, ne manifestent leur odeur qu'à

l'aide de l'ammoniaque.

Le

musc bien desséché au bain–

marie n'est plus odorant, et l'eau qui ·S'en est dégagée

est ammoniacale. Qu'on l'imprègne d'une nouvelle

quantité d'ammoniaque

~n

le laissant séjourner dans les

latrines, comme font quelquefois les parfumeurs, ou

que celte ammoniaque provienne d'une décomposi–

tion spontanée, l'odeur reparaîtra avec toute son inten–

sité primitive. L'ammoniaque n'est pas le seul véhicule

odorant

~

j'ai cité, dans les observations ci-dessus

mentionnées, l'exemple de l'huile essentielle de quel–

ques crucifères, et particulièrement celle du

sinapû

ni–

gra.

ce n'est

pas

à coup sûr de

l'alcali

volatil qui

sert à l'expansion, puisqu'on sait au contraire que les

acides donnent plus de force et de montant à la mou-