TRAITÉ
giron.-, qui sont Je calice et le germe de la Oeur desséchée.
Les clous de girofle ont une longueur de
i
0
à
i
tl
millim ., et
llODl
presque quadrangulaires, ridés, d'une couleur brune plus ou
moins foncée; leur sommet est garni de quatre petites pointes
en forme d'étoiles, au milieu de&quelles se trou•e une sorte de
petite tête ronde d'une couleur moins foncée ; leur odeur
et&
aromatique, agrfable, pénétrante, leur saveur Acre et brûlante.
ils sont facilement entamés par l'ongle et laissent alors aper–
cevoir des traces d'huile volatile.
On rencontre quelquefois, dans le commerce, du l{iroRe •1ui a
été soumis
à
la distill1ttion pour en extraire l'huile volatile.
Cette fraude n'est pas toujours facile
à
reconnaitre, parce que
les fraudeurs ont soin de mélanger ce giroRe ainsi épuisé, uec
du girofle de bonne qualité,
qui~
par un contact prolongé,
finit par lui rendre une partie des principes volatils qu'il a per–
dus. D'autres se contentent de répandre sur le giroRe une petite
quantité de son huile etisentielle et de le sasser dans un sac afin
de lui redonner du parfum.
Néanmoins on remarque que le giroRe qui a été distillé
est
moins pesant, d'une nuance moins foncée et qu'il ne laisse
pu
euuder d'huile lorsqu'on le comprime avec l'ongle.
Oa emploie beaucoup plus les clous de girofle comme aro–
mates dans l'art culinaire ainsi que dans celui du Liquoriste,
que comme médicament.
·
Gous
ADUGUTB. -
Cette gomme découle
à
travers
l'é–
corce de lieux arbrisseaux épineux, qui croissent daoa l'Asie
mineure et autres parties de l'Orient; ils sont appelés
aatraga–
lus tragacantlta
et
astragalus verus;
ils eontiennent dan&
leurs vaisseaux un suc gommeux très-épais, qui a peine
à
se
faire jour
à
travers leur écorce, aussi apparatt-il au dehors sous
forme de lanières ou de fils minces, contourné3 et vermiculés,
blancs et opaques. C'est ce qu'on appelle la gomme adragante;
cette gomma est dure, luisante, légère, difficile
à
piler, inodore,
rade, inaltérable
à
l'air, insoluble dans l'alcool, très-soluble
dans l'eau, cependant moins que les autres gommes, formant
avec ce liquide un mucilage fort épais,
g~latiniforme
et trouble.
D'après l'analyse de Bucholz, la gomme adragante contient
!S'l
parties d'une matière semblable
à
la gomme arabique, et
-'3
parties d'une substance particulière, susceptible de se gon–
fler clans Peau sans s'y dissoudre, mais perdant celte propriété
par l'acüon de l'eau bouillante, dans laqueie elle acquiert
.celle de se di1BOndre et de former un liquide mucilagineax.
La eomme adragante pulvérillée, ea raison de sa blancheur
et
de
sa ressemblance avec une infinité d'autres poudres, est