TRAITÉ
peau qui forme même, sur l'animal vivant, une masse sèche;
la femelle en est privée. I.a mf!illeure qualité de musc provient
do Touquin. La cherté de ce parrum a introduit de nombreuses
falsilications dans le commerce de cette substance; soutenl la
bourse, après qu'on en n e1tr11il la matière odoriférante, t>st
remplie de sang desséché ou do bitume. On reconoall la pre–
mière de ces sophistications t>n l'humectent et en l'expoi:ant
à
une suffisante température, car nlor11 le eang devient tr&-fétide;
dans la seconde, J'asphalte trùle avec Damme, tandis que le
musc vrai est converti en charbon sans aucune trace de
Damme.
Le musc est employé en médecine comme tonique et anti–
spa~moilique.
Son principal usage est dans la parrumerie.
MusC.lDK
ou
NOIX •USC.lDES. -
fo'ruit du muscadier, arbre
naturel nut lies Moluques, cultivé actuellement
à
Cayenne el
aux Antilles, mais pas en assez grande quantité pour suffire au
commerce.
Aux Heurs remelles de l'arbre, qui s'élève
à
une assez grande
h11uteur, succèdent des fruits de la grosseur d'une pêche, tra–
versés longitudinalement par un sillon, dans l'intérieur duquel
est renfermée une grosse graine, ovotde, dure, de couleur
carnée: c'est cette graine qui est la muscade et son enveloppe
le macis.
Les fruits du muscadier livrés au commerce sont de 1leu1
espèces : l'une allongée est connue sous le nom de
muscatk
mâlt,
peut-être parce qu'elle est plus grosse que l'autre ; elle
e!l
inf,;rieure,à la muscade arrondie, beaucoup plus légère, bien
moins aromatique et très-susceptible
d'~tre
piquée des vers.
La muscnde arrondie porte le nom de
femelle,
elle est d'une
très-forte odeur aromatique et d'une saveur chaude el âcre.
Pour reconnaitre la qualité des muscades, il faut les cas..c;er,
car
il
se trouve souvent que les vendeurs, pour boucher les
trous perforé@ par les insectes, les emplissent de pAtes préparées
à
ce sujet.
La muscade, plus employée comme aromate que comme mé–
dicament, entre dans l'assaisonnement des aliments, auxquels
elle communique ses propriétês excitantes et digesliYeti.
lhRoBOLAl'IS. -
Fruits de divets végétaux originaires de l'Inde,
dont les principaux appartiennent nu
terminalia ckelnJa
ou
myrobolanw che6ula.
Ils sont allongés en forme d'olive, de la
grosseur d'une dalle, luisants, brunâtres, marqués de cinq côtes
longitudinales apparentes; leur substance, de peu d'épaisseur,
est brunâtre, croquante et acidulée. Dans l'intérieur de cette
enveloppe charnue, se trouve un noyau marqué de ai1 côta