DES LIQUEURS.
Hl
néroli, mais dont l'odeur n'a pas
la
su:rvité qui caractérise la
fleur. L'eau de fleurs d'oranger et même l'inrusiun simple sont
considérées en médecine comme antispasmodiques et calmantes.
OBANGRs. - Fruit de l'oranger, arbre de la famille des
hespéridéeR, originaire
d~s
Indes asiatiques, mais cullivé depuis
un temps immémorial dans les contrées méridionales de l'Eu–
rope et surtout sur le littoral de la lltéditerranée. Les fameuses
pommes d'or du jardin des Hespérides ne paraissent rn effet
être autre chose que des oranges.
L'oranger met une extrême lenteur dans le Mveloppement
de son bois, ce qui le rend d'une grande densité ; ses feuilles
sont d'une belle couleur verte, lisses et luisantes.
Le fruit, ou J'orange proprement dite, a la forme sphérique,
un peu aplalie à ses extrémités;
il
est recouvert d'une écorce
jauue, épaisse et ridée
à
l'extérieur, renfermant à l'inté–
rieur une subst:ince succulente, rouge ou jaunâtre et divisée
en lobes distincts facilement séparables entre eux, d'une saveur
douce, acidulée. L'écorce tic l'orange est pleine, dans sa partie
superficielle extérieure, de glandes vésiculaires remplies d'une
huile volatile qu'on extrait facilement et qui est nommée essence
de Portugal. Le suc de l'orange est rafraîchissant.
Oa1&AN. - Plante très-commune en Europe, où elle fleurit
une partie de l'été; ses feuilles sont petites, en forme de cœur,
velues, d'un vert foncé, ses fleurs d'une couleur rougeâtre;
toute la plante est douée d'une odeur aromatique très-pro–
noncée, semblable nu serpolet, surtout lorsqu'on la froisse entre
les doigts; sa
~aveur
est amère et elle a la propriété d'être
stimulante et résolutive.
Oas11LLB. -
Substance coloranle tirée de difTérenles plantes
de la famille des lichens, particulièrement de ceux du genre
roccella,
qui la fournissent le plus abondamment et qui sont
très-communs aux îles Canaries, dans les Pyrénées et dans les
montagnes de l'Auvergne. Sans odeur et d'une sa,·eur un peu
salée, ces lichens ne produisent la matière tinctoriale qu'au–
tant qu'on
y
mélange de l'alcali. Voici ln manière de la prépa–
rer: on pulvérise la plante et on en fait une pâte avec de l'urine
que l'on laisse putréfier; l'ammoniaque développée par ln pu–
tréraction :igil alors sur la substance colorante, et pour ed aug–
menter l'action on
y
ajoute de la soude, de la potasse, ou
un autre alcali quelconque : la P,âte ainsi préparéti est livrée
au commerce sous le nom
d'o1·seille en pâle
ou
d'orseille hu–
mide.
Le
cudhéa1·
est une couleur qui se prépare en Angleterre.