TRAITÉ
On
met dans la cururbite une certaine quantité d'eau,
on place dans le fourneau ce vase auquel on adapte le
chapiteau, el au bras du chapiteau on ajuste
le
serpen–
tin. Après avoir luté les jointures de l'alambic avec des
bandes de toile ou de papier imbibées de colle de farine,
on emplit d'eau froide le réfrigérant (seau du serpentin),
puis on procède à la distillation pour retirer environ les
trois quarts de la quantilé d'eau employée. L'eau réduite
en vapeur par l'ébullition, passe dans le bras du cha–
piteau et de là dans le serpentin
,
où elle se cond6nsc
par son contact avec l'eau froide du réfrigérant et
est reçue dam; le récipient.
Ce
dernier vase ne doit
pas
fermer exactement, car la grande quantité d'air
et de vapeurs très - raréfiées qui se dégagent de l'a–
lambic avant et pendant la distillation, pourraient le
faire rompre ou nuire au succès de l'opération. Les pre–
miers produits qui passent à la distillation doivent être
rejetés parce qu'ils peuvent contenir de l'ammoniaque,
de l'acide carbonique ou des résultats de quelque dé–
composition : ils pourraient, de plus, entraîner des
substances étrangères. On remarquera qu'un serpentin
qui n'a pas servi depuis longtemps donne de l'eau char–
gée d'oxyde de plomb, la première fois que l'on s'en
sert pour distiller ce liquide.
L'eau distillée n'a ni odeur ni sa'·eur , elle est par–
faitement claire et limpide; à l'abri du contact de l'air,
on la conserve indéfiniment sans contracter aucune
odeur désagréable, ni se troubler.
La saveur fade et le sentiment de pesanteur que fait
éprouver à l'estomac l'eau distillée la rend impropre
comme boisson.
La
distillation, en même temps qu'elle