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TRAITÉ
• sait de mettre dans une bouteille d'eau ordinaire quel-
• 'lues fleurs de
roses,
Pl
d'y
ajouter un peu d'huile
de
• vitriol, de passer ensuite au bout d'un quart d'heure
»
ce qui, essayé antérieurement, m'avait très-bien
réussi.
»
J'avais en
effet
l'odeur et la couleur de la rose.
J'ai
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donc appliqué ce moyen
à
la distillation en mettant
• dans une cornue des fleurs de roses , de tiJleul ,
• d'œillets, de sureau, à l'aide d'une eau ordinaire et
• aiguisée d'huile de vilril'l : le produit que j'ai obtenu
• était un liquide très-suave, nullement acide
,
sans
,, odeur sulfureuse, et ne précipitant pas par des dissolu–
• lions caustiques. Je ne sais si, par le temps,
il
n'éprou–
'O
vera pasquelques changements dans ces principes. Peut-
•
~tre
,
au contraire, que cette sorte de mucosité
qui
se
• fonne même dans. les
eanx
distillées inodores,
ne
• prendra pas naissance. •
On remarquera que lorsqa'on distille une plante
sèche
avec de l'eau, l'huile volatile ayant subi une altération
per son contact prolongé avec l'oxygène de l'air, en
est
devenue moins soluble ; par conséquent on
devn
en
ob–
tenir davantage.
Le
même effet a lieu lorsqu'en em–
ployant une plante fraîche, on commence la dlslillation
avec de l'eau froide : l'oxygène contenu dans l'eau
se
porte
sur l'huile volatile, l'altère et la rend insoluble.
Par conséquent, elle se séparer-cl encore dans ce cas; mais
au contraire, si l'on se sert d'eau bouillante pour com–
mencer la distillation, ou, ce
qui
revient au même, si l'on
en suspead les plantes fraîches au milieu
de
la vapeur
d'eau, l'b.ltile Tolatile
ak>rs
n'est
pas
altérée et
se dis-
80Ul
complétement dans l'eau qui distille.
l?ar la même
railOB,
les
huiles volatiles. lts plus
alté-