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DES LIQUEURS.

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chemin, car l'expérience prouve que si on les bouche

a-vec du liége, elles prennent en peu de temps un

goût

de moisi. On peut, cependant, conserver un an et même

plus de l'eau de fleurs d'oranger dans une bouteille for–

tement bouchée, sans

qu'efü~

contracte aucune qualité

dét!agréable; mais sitôt qu'on l'entame,

il

faut rejeter le

liége et ne plus se servir que du papier.

Généralement, après la distillation, les eaux aromati–

ques n'ont pas une odeur bien suave, elles ont toutes

un goût empyreumatique qui disparaît avec le temps.

On peut leur faire perdre de suite ce goût en les expo–

sant dans un bain de glace; cependant, si le froid donne

de la qualité aux eaux aromatiques,

il

eirt utile d'empê–

cher qu'elles ne gèlent pendant l'hiver. Les eaux, en dé–

gelant, restent quelques jours troubles; mais elles finis–

sent par s'éclaircir en laissant précipiter un sédiment

assez considérable, qui a encore une partie de l'odeur

de

la

plante dont on s'est servi pour la confection de

l'eau. Si, dans cet état, on sépare l'eau du précipité, on

ne lui trouve plus qu'une faible odeur du végétal, agréa–

ble à

l~

vérité, mais de peu de durée.

Presque toutes les eaux aromatiques distillées, au bout

de quelques jours, présentent des flocons mucilagineux,

qui

restent en suspension ou se précipitent;

il

est donc

nécessaire de les filtrer souvent. Puis

il

arrive aussi que

les e.aux se gâtent au bout d'un an, parce qu'on les tire

à

trop

grand feu et en trop grande quantité, ce qui fait

monter dans le récipient une partie des mucilages de la

plante. Cet inconvénient n'arrive

pas

quand on distille

nec

soin. Lorsque les eaux aromatiques distillées de–

viennent troubles par suite de cet accident, on peut les