NOUVEAUX MÉTIERS : SANS CESSE APPRENDRE, TOUJOURS SE PERFECTIONNER
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mément à la volonté des conseils régionaux, sont
ouverts à l’ensemble du secteur bancaire et accueillent
des jeunes effectuant leur apprentissage dans des éta-
blissements bancaires autres que le Crédit Agricole.
En 2015, on compte huit CFA dépendant du Crédit
Agricole et couvrant neuf régions administratives
(Île-de-France, Bretagne, Aquitaine, Languedoc-
Roussillon, Midi-Pyrénées, PACA, Rhône-Alpes,
Lorraine et Alsace-Vosges). Ils accueillent près de
2 000 alternants, dont 60% sont employés au sein du
groupe Crédit Agricole.
CONSERVER SON AVANCE
GRÂCE À L’INNOVATION
Pour Denis Faure, il est essentiel de conti-
nuer à innover en matière d’apprentissage : la palette
de diplômes doit s’élargir, et la pédagogie s’adapter
aux réalités d’aujourd’hui et de demain.
« Nous voulons
créer l’école de la banque digitale qui forme aux nouveaux
métiers que la révolution digitale rend indispensables. Cette
ambition nous impose de monter un projet pédagogique très
innovant. »
Grâce à l’apprentissage, les jeunes se familiarisent avec
le monde de l’entreprise. Ils acquièrent un diplôme et
une expérience professionnelle souvent déterminante
à l’embauche.
« Le jeune a ainsi le temps de voir si c’est
bien sa voie, et le Crédit Agricole, si les compétences du
jeune lui conviennent »
, résume Christian Buret, alors
directeur délégué de DIFCAM. L’université accroît le
flux de jeunes diplômés sans mobiliser de fonds
publics et répond avec précision aux réels besoins des
entreprises. Depuis 25 ans, l’apprentissage joue un
rôle d’ascenseur social en permettant à des jeunes issus
de milieux modestes de financer des études longues,
jusqu’à bac +5. Les apprentis sont rémunérés durant
leurs études, et bon nombre d’entre eux décrochent
des diplômes qu’ils n’auraient pas pu obtenir sans ce
dispositif. Pourtant, l’apprentissage dans l’enseigne-
ment supérieur est remis en cause :
« Il y a une volonté
de faire revenir l’apprentissage dans son cadre initial et de
le limiter aux formations bac à bac + 2 »
, confie Denis
Faure, inquiet de voir ce dispositif efficace remis en
question par la loi de 2014 si elle devait rester en l’état.
MAÎTRE D’APPRENTISSAGE,
UN RÔLE QUI NE S’IMPROVISE PAS
Le tuteur est déterminant et la réforme de la
formation professionnelle de 2014 met encore davan-
tage l’accent sur son nécessaire professionnalisme.
«Nous sommes responsables de l’accueil des jeunes et de la
qualité du dispositif auprès des entités du groupe Crédit
Agricole, et nos CFA veillent à la formation des tuteurs »
,
confie Denis Faure. Au Crédit Agricole, certaines
«Nous sommes responsables
de l’accueil des jeunes et de la
qualité du dispositif»
innovations, comme la création d’un poste pour deux
apprentis, ont vu le jour pour optimiser les périodes
de formation dans l’entreprise. Chaque étudiant
n’étant présent qu’un mois sur deux, c’est un système
original qui permet au maître de stage de s’impliquer
en continu en accompagnant deux étudiants sur un
même poste, de sorte que celui-ci fonctionne vrai-
ment et sans rupture.
Support de communication
DIFCAM.
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