Previous Page  94-95 / 160 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 94-95 / 160 Next Page
Page Background

NOUVEAUX MÉTIERS : SANS CESSE APPRENDRE, TOUJOURS SE PERFECTIONNER

95

94

mément à la volonté des conseils régionaux, sont

ouverts à l’ensemble du secteur bancaire et accueillent

des jeunes effectuant leur apprentissage dans des éta-

blissements bancaires autres que le Crédit Agricole.

En 2015, on compte huit CFA dépendant du Crédit

Agricole et couvrant neuf régions administratives

(Île-de-France, Bretagne, Aquitaine, Languedoc-

Roussillon, Midi-Pyrénées, PACA, Rhône-Alpes,

Lorraine et Alsace-Vosges). Ils accueillent près de

2 000 alternants, dont 60% sont employés au sein du

groupe Crédit Agricole.

CONSERVER SON AVANCE

GRÂCE À L’INNOVATION

Pour Denis Faure, il est essentiel de conti-

nuer à innover en matière d’apprentissage : la palette

de diplômes doit s’élargir, et la pédagogie s’adapter

aux réalités d’aujourd’hui et de demain.

« Nous voulons

créer l’école de la banque digitale qui forme aux nouveaux

métiers que la révolution digitale rend indispensables. Cette

ambition nous impose de monter un projet pédagogique très

innovant. »

Grâce à l’apprentissage, les jeunes se familiarisent avec

le monde de l’entreprise. Ils acquièrent un diplôme et

une expérience professionnelle souvent déterminante

à l’embauche.

« Le jeune a ainsi le temps de voir si c’est

bien sa voie, et le Crédit Agricole, si les compétences du

jeune lui conviennent »

, résume Christian Buret, alors

directeur délégué de DIFCAM. L’université accroît le

flux de jeunes diplômés sans mobiliser de fonds

publics et répond avec précision aux réels besoins des

entreprises. Depuis 25 ans, l’apprentissage joue un

rôle d’ascenseur social en permettant à des jeunes issus

de milieux modestes de financer des études longues,

jusqu’à bac +5. Les apprentis sont rémunérés durant

leurs études, et bon nombre d’entre eux décrochent

des diplômes qu’ils n’auraient pas pu obtenir sans ce

dispositif. Pourtant, l’apprentissage dans l’enseigne-

ment supérieur est remis en cause :

« Il y a une volonté

de faire revenir l’apprentissage dans son cadre initial et de

le limiter aux formations bac à bac + 2 »

, confie Denis

Faure, inquiet de voir ce dispositif efficace remis en

question par la loi de 2014 si elle devait rester en l’état.

MAÎTRE D’APPRENTISSAGE,

UN RÔLE QUI NE S’IMPROVISE PAS

Le tuteur est déterminant et la réforme de la

formation professionnelle de 2014 met encore davan-

tage l’accent sur son nécessaire professionnalisme.

«Nous sommes responsables de l’accueil des jeunes et de la

qualité du dispositif auprès des entités du groupe Crédit

Agricole, et nos CFA veillent à la formation des tuteurs »

,

confie Denis Faure. Au Crédit Agricole, certaines

«Nous sommes responsables

de l’accueil des jeunes et de la

qualité du dispositif»

innovations, comme la création d’un poste pour deux

apprentis, ont vu le jour pour optimiser les périodes

de formation dans l’entreprise. Chaque étudiant

n’étant présent qu’un mois sur deux, c’est un système

original qui permet au maître de stage de s’impliquer

en continu en accompagnant deux étudiants sur un

même poste, de sorte que celui-ci fonctionne vrai-

ment et sans rupture.

Support de communication

DIFCAM.

Ensemble, formons notre avenir