NOUVEAUX MÉTIERS : SANS CESSE APPRENDRE, TOUJOURS SE PERFECTIONNER
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Cycles, cercles, clubs:
les dirigeants se perfectionnent
De la formation des cadres dirigeants dépend une part importante des actions de l’IFCAM.
Pour cette cible capitale et exigeante, l’Institut ne cesse d’ouvrir ses séminaires
vers plus de découvertes et de partage d’expériences.
ENTRETIEN AVEC...
mode d’organisation, demandent à consulter les
statuts.
«Mais il n’y a ni statuts, ni formalisation écrite,
raconte Michel Bac, responsable du département
Perfectionnement des dirigeants.
Il n’y a pas une
appellation déposée, mais plusieurs dénominations : “club”,
“cycles autogérés”. Il s’agit d’une formule vivante, adaptative,
voulue et portée par des cadres dirigeants qui ont décidé de
prendre en charge eux-mêmes leur perfectionnement, et de
s’y impliquer pleinement. »
TROIS PRINCIPES COMMUNS
Les cycles sont ouverts aux cadres dirigeants,
par niveaux hiérarchiques ou par métiers pour les
directeurs. Les modalités de fonctionnement diffèrent
légèrement selon les cycles, tout en étant fondées sur
des principes communs, ancrés dans les valeurs et la
culture du Crédit Agricole :
•
Le volontariat :
il n’y a pas la moindre obligation
d’inscription ; chaque candidature doit être acceptée par
le groupe et la personne s’engage pour un an au moins ;
•
L’autonomie et la responsabilité :
chaque groupe
choisit les sujets sur lesquels il souhaite travailler, et
à tour de rôle, chacun s’engage sur la déclinaison des
thèmes de travail retenus.
Le rôle de l’IFCAM est d’animer, de faciliter, de faire
vivre un dispositif reposant sur l’implication des
acteurs ; d’aider les responsables de séquence dans la
déclinaison des thèmes de travail, dans la recherche
des intervenants pertinents, dans l’organisation
matérielle ; et d’entretenir la flamme de l’engagement
auprès des groupes et des personnes.
«LEARNING EXPEDITIONS»
Quant au fond, les cycles choisissent des
sujets d’actualité pour le Groupe, sur lesquels ils
assurent :
• Un partage d’expériences entre des dirigeants d’entre-
prises autonomes dans un groupe uni et décentralisé ;
• Une confrontation avec ce qui se fait hors du Groupe
et de la banque, par l’appel à des témoignages d’experts
ou de dirigeants d’autres entreprises ;
« Le CREF m’a permis de progresser »
« Personnellement, le CREF m’a énormément apporté et a contribué à transfor-
mer l’homme de terrain, ayant démarré tout en bas de l’échelle, en cadre diri-
geant, n’ayant pas à rougir de sa confrontation avec des profils très différents.
Et ce, pour un réel bénéfice partagé entre les personnes et le Groupe. Il m’a
permis de progresser sur le plan personnel et professionnel. Il a été un moyen
de transmission entre la génération des directeurs commerciaux qui nous a pré-
cédés (Darnauzan, Filhue, Jaegger, Leterrier, Rouillès…) et la nouvelle que nous
représentions (Appert, Bouin, Gavalda, Gourmelon, Kermarrec, Pomaret…). Son
format propice au recul et à l’élargissement de l’angle de vue a incontestable-
ment amélioré ma perception des hommes et des choses, m’a fait renoncer à
quelques certitudes et m’a permis de progresser en analyse.
Outre le fait qu’il a été un formidable moyen de se constituer un réseau interne et
externe, en France mais aussi parfois à l’international, il m’a permis d’améliorer
des compétences comme la prise de parole, l’aptitude à débattre et à conduire
des réflexions de groupe, à piloter des projets transversaux, etc.
Certes, les cycles métiers étaient par définition marqués par “l’entre-soi” propre
aux Caisses régionales, du moins les premières années; mais l’ouverture aux
autres métiers et problématiques du Groupe se faisait dans les cycles “DGA” et
“DG”. Sans cela, comment le petit Mayennais que j’étais aurait-il pu connaître le
monde, les États-Unis, le Japon, l’Europe, mais aussi des personnalités autrement
inaccessibles?
De surcroît, cette expérience m’a appris ce que signifiait concrètement la double
appartenance à ma propre entité et au Groupe. Ces cycles, qui préfiguraient
l’Université des dirigeants, ont largement fait leurs preuves dans le prolonge-
ment de nos parcours de labellisation “cadres dirigeants” et leur caractère auto-
géré y était pour beaucoup. Je pense enfin que ce club a développé chez moi la
fierté d’appartenir au Crédit Agricole, et qu’il a fortifié ma reconnaissance à
l’égard de ce Groupe si soucieux de la promotion des hommes et des femmes. Je
suis profondément convaincu que ces pratiques et ces principes traduisaient très
concrètement l’idéal coopératif et mutualiste du Crédit Agricole.
Je suis reconnaissant à Michel Bac, responsable du perfectionnement des diri-
geants à l’IFCAM, et animateur très investi de ces cycles, à François Leddet,
un homme qui avait vu les enjeux de la relation client bien avant d’autres, à
Serge Alécian, notre consultant préféré, mais aussi à Claude Filhue et Marc
Renard qui m’ont précédé comme présidents du CREF, pour ce qu’il m’ont
apporté dans ce cadre, et encore aujourd’hui à tous les amis que cette aven-
ture m’a permis de découvrir. »
Mars 1995, Montréal.
Une vingtaine de
directeurs commerciaux et marketing du Crédit
Agricole regroupés dans le CREF (Club de recherches,
d’échanges et de réflexion) sont reçus par la Banque
nationale du Canada. Après des échanges fructueux
sur la question de la banque par téléphone, les
interlocuteurs, intéressés par la démarche et ce
Bertrand Corbeau,
directeur général de
la FNCA, ancien président du cycle CREF.
1976-2016 L’IFCAM a 40 ans
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