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NOUVEAUX MÉTIERS : SANS CESSE APPRENDRE, TOUJOURS SE PERFECTIONNER

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• Généralement une séquence à l’étranger est organi-

sée qui permet, sur un thème intéressant le Groupe,

d’ouvrir le champ de vision, de mieux comprendre

l’environnement extérieur. Dans les pays d’Eu-

rope mais aussi aux États-Unis, au Canada, en Inde,

en Chine ou au Japon, seront ainsi organisées des

séquences nommées ailleurs «Learning expeditions ».

« Préparées en amont, étayées par une documentation consé-

quente, elles permettent de rencontrer d’autres banques,

d’autres entreprises, les responsables des missions écono-

miques, parfois l’ambassadeur lui-même, et souvent de

participer à une table ronde organisée avec des chefs d’en-

treprise français installés dans le pays visité »

, explique

Michel Bac.

CRÉER LES CONDITIONS

DE LA RÉFLEXION STRATÉGIQUE

Toutes ces rencontres donnent lieu à des tra-

vaux individuels et collectifs pour en extraire la subs-

tantifique moelle. Ces travaux sont aussi l’occasion de

sortir du quotidien et du strict opérationnel, de « lever

le nez du guidon » et de se donner ainsi quelques-unes

des conditions de la réflexion stratégique. Le fait de se

retrouver ailleurs, hors des jeux de rôle et de position,

dans un contexte plutôt convivial, renforce sérieuse-

ment la densité des échanges, l’effet réseau, et peut se

révéler une occasion privilégiée de faire avancer le

débat interne au Groupe.

QUALITÉ DES CONSULTANTS EXTERNES

La réussite de ces séquences doit beaucoup à

la qualité des consultants externes auxquels l’IFCAM

faisait appel, en particulier Serge Alecian. Il a accom-

pagné des dizaines de groupes de cadres de direction

ou d’administrateurs aux quatre coins du monde. Et

valorisé dans ces séminaires itinérants les savoir-faire

qu’il avait développés dans le séminaire «Manage-

ment général et compétitivité », lequel avait été, dans

les années 80, l’équivalent de «Marketing du futur »

sur les questions managériales. Il faut croire que la

formule répondait aux attentes, aux besoins et aux

contraintes des cadres dirigeants du Crédit Agricole :

113 inscrits en 1994, 214 en 2000, 325 en 2006…

Nombre de dirigeants actuels du Groupe se sont inves-

tis dans ces cycles, en démarrant par un cycle Métiers

lorsqu’ils étaient directeurs puis dans les cycles «DGA»

et enfin «DG».

L’efficacité de ce dispositif fut à la mesure de l’investis-

sement que chacun a consenti, tant il est vrai que

« ceux

dont on attend qu’ils soient acteurs et décideurs dans l’exer-

cice de leurs responsabilités doivent pouvoir l’être dans leur

parcours de développement… »

*

*

Th. Groussin et F. Karolewicz, Management & Conjoncture sociale, n° 596.

LES ORIGINES DU CREF

Pour l’histoire, le premier des clubs aurait été constitué entre la fin des années 80 et le début

des années 90 par un groupe de quelques directeurs généraux adjoints qui souhaitaient

préparer ensemble le parcours « DG » ; comme la formule a été jugée enrichissante, elle

s’est perpétuée, et dans la même période se sont créés le CREF, le cycle « DG », puis leurs

homologues. On peut donc définir le cycle de perfectionnement comme un club qui a bien

tourné… Plusieurs centaines de sessions de perfectionnement ont été ainsi organisées,

en France ou à l’étranger, jamais identiques.

Il a été fait appel à des centaines d’intervenants, d’experts, d’universitaires, de dirigeants

ou de témoins – des P-DG d’Accor ou de TF1 à l’époque de l’entrée en Bourse, un écrivain

californien en vogue, une jeune immigrée apprentie dans un bureau rural du Sud-Ouest qui

avait témoigné de ses premières impressions – devant un groupe de 15 directeurs généraux

adjoints s’interrogeant sur la motivation des jeunes. Ou encore à cette interprète qui, à la fin

d’un séminaire à Berlin, a demandé à présenter son point de vue de femme est-allemande

sur ce qu’elle avait entendu pendant trois jours à propos de la réunification… Un moment

de vérité qui a fortement interpellé le groupe de directeurs généraux auquel elle s’adressait.

Le saviez-vous ?

L’efficacité du dispositif fut à

la mesure de l’investissement

que chacun a consenti

Cycle de

perfectionnement DGA,

Saint-Pétersbourg,

2006.

De gauche à droite :

Serge Alecian, les deux

interprètes du cycle,

Jean-Claude Dubois,

Nicolas Langevin,

Thierry Kerjouan,

Olivier Guilhamon,

Alain Didier,

Daniel Devaux,

Philippe Chatain,

Baldomero Valverde,

Bénédicte Constant,

Philippe Aveline,

Philippe Carayol,

Georges Revolier,

Jean-Marie Harrouet,

Michel Bac.

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