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LE PAYS DU COGNAC
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V. Rupestris; il disparaît sur Je V. Ri paria. En somme, la Chalosse peut être
eu ltivée dans les parties basses exposées aux gelées de printemps, de même que
dans les localités froides.
8°
SAINT-PIERRE
Synony1nie.
-
li
existe plusieurs
Saint-Pierre.
La Gironde en
possède un sur lequel les renseignements nous n1anquent. M. Daurel le
décrit ainsi :
«
Bon raisin à pédoncule long, grappe petite ou moyenne;
grains ronds, roux
à
peau épaisse; croquants d"un jaune doré; chair douce,
sucrée, fondante, maturité fin de la première époque.
».
Ce ne peut être le
Saint-Pierre charentais.
L'Allier a aussi le sien, qui est différent du nôtre. Celui-ci tire
sans doute son no1n de la localité d'où il s'est répandu dans nos vignobles . Mais
ce n'est pas un plant du pays, bien qu'il existe ici depuis longtemps. Munier , à
la fin du siècle dernier, le cite parmi les cépages que l'on ne doit pas propager.
Comme beaucoup d'autres , il paraît originaire de la Provence ou du Midi de la
France. C 'est là un fait curieux: la plupart des variétés de vignes charentaises,
sauf le Colombard et quelques autres de peu d ' importance, viennent de la
région n1éditerranéenne où elles sont l'objet d 'une culture étendue. De là elles
semblent s'être dirigées vers l'Ouest, par la vallée de la Garonne où on les
trouve dissé1ninées ça et là, puis vers le Nord jusqu'aux Charentes où elles ont
occupé des surfaces assez considérables. Ainsi en est-il du Saint-Emilion, du
St-Pierre , du Balzac noir , etc. , et peut-être 1nême de la Folle. Les environs
de Nice possèdent en eftet une Folle noire qui a bien quelque ressemblance
avec la Folle blanche.
Dans la Provence, le Saint-Pierre porte les noms de
Colombeau,
Coumbeau , Colonban,
qu'il ne doit certainen1ent pas à la douceur de ses fruits,
mais peut-être plutôt au port de la souche et des sarments. II est aussi appe
1
é
Aubié
dans quelques localités du Var et des Bouches-du-Rhône ; et c'est en
effet une variété à raisins blancs; on le nomme aussi
Bouteillan.
Le Bouteillan
blanc est identique au Saint-Pierre. Enfin dans leGard, il a failli devenir célèbre
sous le nom de
Psalnzodi blanc,
nom d'une petite localité. Dans !'Hérault, il
porte aussi le nom de
Grègues
qui laisse supposer une origine grecque. Il a
en effet un peu l'allure des cépages des régions les plus chaudes. D'après Je
Comte Odart il serait identique au Miellenc du Tarn-et-Garonne.