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LE PAYS DU COGNAC

Passons 1naintenant

à

la pratique de la distillation. Voici

comment elle était conduite chez le petit propriétaire récoltant plus de dix

à

quinze barriques de vin. L'alambic est placé dans un local spécial _qu'on

appelle

Brûlerie.

C'est

«

un petit appartement au rez-de-chaussée, composé

d'une seule pièce de4

à

5 mètres et qui doit être autant que possible détaché

Vue d'un chai de tonneaux

à

\'În ·en Charente

de toute construction, pour éviter le danger du feu. L'ouvrier qui travaille à

la distillation se non1me

brûleur.

Il faut que la brùlerie soit à portée des

celliers dans lesquels on conserve les vins et les eaux-de-vie; on l'établit

encore auprès d'un réservoir, d'une mare, d'un puits, d'une fontaine ou d'un

ruisseau. Sa situation est des plus heureuses, lorsqu'elle est dominée par un

courant d'eau assez élevé pour entrer dans la partie supérieure du réfrigérant

de l'alan1bic; un emplacen1ent

à

1ni-côte procure cet avantage : il est encore

très utile de pouvoir décharger le vin dans la chaudière de manière à éviter

l'évaporation qui a lieu par le transport

à

découvert; on

y

parvient

à

l'aide

d'un cabestan et d'une potence qui tourne sur un pivot; cette machine, bien

simple, enlève la barrique et la conduit sur la chaudière.

L'alambic se nomme vulgairement, dans le pays, chaudière

à

eaux-de-vie. Les pièces qui le constituent sont faites de feuilles de cuivre

rouge assemblées avec des clous rivés, et sans soudure.