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LE PAYS DU COGNAC
ainsi; mais faisons la part belle au raisonnement que nous combattons. D'après
M. X. Roques, les rhums en contiennent des quantités variant entre 15 et 40
milligrammes par litre. Prenons une richesse moyenne de 20 milligrammes.
Po ur trouver dans le rhum la quantité de furfurol nécessaire pour le tuer, un
désespéré devrait donc en boire 5oo litres, undemi-n1ètre cube! On m'accordera
que s' il y arri vait, il serait bien difficile de faire la part du furfurol dans son
état .
«
A ceux que ce rai sonnen1ent ne convaincrai t pas, je peux
le p résenter sous une autre fo rme, en p renant cette fois pour exen1ple l'alcool
a111y lique. Cet alcool est, nous l'avons ,.u, envi ron
20
fois plus toxique que
l'alcool ordinaire; de sorte qu'une eau-de-Yie qui en contiendrait 1/ 20 aurait
sur l'organisn1e une action deux fois plus puissante que l'alcool pur. De même
Intérieur d'une tonnellerie dépendant d'une grande maison de Cognac
une eau-de-vie qui en contiendrait 1/ 100 aurait une action représentée par 6,
lorsque celle de l'alcool pur serait représentée par 5. Avec 1/1000 d'alcool
amylique, ce qui est un chiffre supérieur aux chiffres réels, les nombres
seraient 51 et 5o c'est-à-dire que les effets enivrants ou toxiques produits par
l'absorption de cette boisson seraient attribuables par 50/51
à
l'alcool pur,
et pour 1/51
à
l'alcool amylique. De quel droit charge-t·on celui-ci de tous les
péchés, tandis qu'on innocente l'autre? Et ce raisonnen1ent s'applique qu' il
y
ait abus ou non, et il montre, je pense, que cette terreur des alcools