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LE PAYS DU COGNAC
Mais voici qu'à la suite de quelques expériences très sommaires
faites sur des lapins ou des cobayes, les médecins condan1nent presque toutes
les boissons alcooliques. Les médecins d'autrefois att ri buaient une foule de
vertus salutaires au vin,
à
l'eau-de-vie, etc. Les vins de Bordeaux, de la Bour–
gogne, les bonnes eaux-de-vie de Cognac étaient prescrits pour d issiper les
plus légers n1alaises com1ne les n1aladies les plus g ra,·es. Nos 01édecins
Chais de tonneaux
à
Jarnac (Charente)
niodernes tendent
à
leur attribuer tous nos maux; et l'on ne voit plus, surtout
dans les villes et dans la société où il est de bon ton de suivre un régime, que
des buveurs d'eau pure ou soui llée de 1nicrobes.
L'alcool pur, étendu d'eau, est encore toléré; c'est q ue l'alcool
éthyl ique, tel que la chi1nie nous le donne, c'est-à-dire con1posé de deux
atomes de carbone, 6 aton1es d'hydrogène et un volu1ne d'oxygène, C
2
H
6
0,
est le moins toxique de3 a lcools et des produits gui les accompagnent. Son
équ ivalent toxique est r 1,70, c'est-à-dire que pour tuer un lapin d'un kilog il
faut lui introduire dans les veines
11
gr. 70, tandis que l'équivalent toxique
de l'alcool amylique par exemple, qui existe a ussi dans les eaux-de-vie, est de
o,63 . Les toxicités relatives de ces deux alcools sont, par suite,
1
pour l'alcool
ordinaire et 19 pour l'alcool an1ylique. Celles du furfurol, de l'aldehyde ordi–
naire seraient respectivement 83 et ro.