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LE
PAYS
DU COGNAC
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ont été achetés par les Hollandais . Mais, sen1ble-t-il, la faveur dont ils jouis–
saient d'une part , e t , d'autre part, l'irrégularité de sa production ont an1ené
lenten1ent les trafiquants peu scrupuleux
à
le n1élanger aYec le \' in de folle
n1oins bon et moins cher. Le vin des Borderies perdit du coup sa clientèle,
et le Colombard fit place
à
la F01le .
Ce cépage est cependant encore répandu dans les Borderies. Il
n'es t Yinifié à part qu·exceptionnellen1ent; il ne fait !"objet d'aucun
commerce; il est d'ordinaire n1élangé au vin de Folle, et transformé en eau–
de-vie, qui est d'ai lleurs de bonne qua lité .
Le Colo1nbard est n1oins ferti le que la Folle, surtout sur les yeux
de la base; et bien qu'i l soit sou1nis
à
la taille cou r te su r souche basse dirigée
en gobelet ou en éYentai l , il se prête très bien
à
la taille longue; actuellen1ent
Vignoble de M. Gontier,
à
Rouillac (Charen te)
d 'ailleurs, il est presque toujours taill é long et conduit sur fil de fe r. Tous les
sols lui conYiennent.
«
Il réussit assez dans toutes sortes de terres , nous dit
Munier; il donne abondamment , mais il est rare qu'il p roduise tous les ans».
Au fond, il p rospère su rtout dans Jes sols argileux, frais, profonds. C 'est là
qu'il atteint son plus grand développen1ent. Dans la g roie vive, il craint la
sécheresse. On le plante
à
l'espacen1ent habitue l.
Le Colon1bard reprend bien
à
la greffe e t se soude très bien avec
tous les su jet s américains. Il donne l'année n1è1ne du greffa ge de longues