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L'A R T DE C 0 M
P
0
SE R
Du Macaron.
J'ai cru deyoir nommer ainsi cette liqueur
arce qu'elle rappelle parfaitement
la
saveur
du macaron; aussi peut - elle tenir son rang
parrni)es liqueurs les plus gracieuses; il en
est peu même qui soient d'un goût plus
gé–
néral, et c'est tout le mérite que
je
lui con–
nais; mais ce n'en est point
un
médiocre que
de plaire infailliblement, et
à
toutes sortes
de personnes.
Pour faire cette liqueur si agréable au goût,
pilez dans un mortier de marbre, une
li1rc
d'amandes amères; faites
bien
allention
qu'il
n'y ait point de noyaux d'abricots, ni
d'au·
'
.
'
cune autre espcce parnu , ces noyau.x ont,
généralement pnrlant, une saveur trop
âcre
i
{11ettez-les en infusion dans neuf pintes d'eau·
de-vie ou d'c5pr:t-de-vin tempéré d'eau,
re·
muez
la
cruche fréquemment, Le terme
de
l'infusion passé , c'est-à-dire, au bout
<le
quinze jours,
versez
le tout dans la
cucur·
bite, adaptez le chapiteau, placez J'alamhic
au
bain-marie,
et
distillez
au
petit
filet;
en·
tretenez votr feu
le plus
également qu'il vons
sera pos
ihlr, parce que
Yous
ne
serez point
obligé
de cohohcr. A
ynnt
retiré
cinq
pintes