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L'
ARl' DE CO'l\IPOSER
de parfaite que
la
liqueur <lu troisième ar·
tiste.
C'est ici le lieu de dire nu mot de la ma–
nière dont un liquoriste doit considérer Jes
aromates qu'il veut employer : ou ce sont de
huiles essentielles, déjà extraites par d'autres;
quoiqu'elles diffèrent entr'elles de légèreté ,
de couleur, de fluidité et de saveur, elles
sont de tolli les aromates l'espèce
la
plus vola–
tile et celle dont
il
faut mettre la moin–
dre quantité : ou ce sont des substances
qui contiennent ces huiles aromatiques , et
qui peuvent les donner facilement, comme
sont les fleurs, les écorces d'oranges, des
citrons , et leurs analogues : toutes choses
égales , ces substances S<Ynt préférables aux
huiJes mêmes, et le traitement des uns et d s
autres pour en faire des esprits aromatiques,
se fait très-bien au bain-marie. Les aromates
peuvent encore être les écorces et bois durs,
dans lesquels l'odeur est comme résinifiée ou
combinée avec d'autres substances; telles sont
la canelle, le girofle , le bois de Rhode : pour
celles - ci, il faut nécessairement employer
l'énergie du feu nu. Enfin il
y
a des aro–
mates , tels que la vanille, l'ambre , qui ne
peuvent absolument point monter par la
dis·
tillation, et qu'il fant toujours se garder de
faire