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L'ART DE C0 M P 0
s
ER
des · fleurs écrasés un tems beaucoup plus
long; telles vont jusqu'à plusieurs mois; mais
nous développerons
à
leur article les causes
de ce procédé.
Il
y
a telle iufusiou qui exige que les subs–
tances que l'on fait infuser demeurent dans
leur entier; dans le plus grand nombre des
citconstances il est essentiel qu'elles soient
incisées ou concassées : toute infusion doit
être faite dans un vase qui ne soit pas entiè–
rement plein, mais qui soit exactement bou–
ché. Sitôt que l'on juge que l'infusion a suffi·
samment duré , il est de première nécessité
de séparer les ingrédiens qui ont infusé ; un
plus long séjour nuirait
à
la délicatesse du
parfum. Pour retirer plus commodément ces
ingrédiens, quelques artistes sont dans l'usage
de les mettre dans un nouet; c'
e~t
ordinai–
rement une toile d'un tissu peu serré, dans
laquelle ils
son~
enfermés d'une manière lâche,
et suspendue au milieu du fluide : on ne peut
disconvenir que cette méthode ne mette
~bs·
tacle
à
l'exactitude de l'infusion : les ingré·
diens vers un point central, ne sont pas aussi
efficacement exposés
à
l'action de ce fluide
que lorsqu'ils
y
nagent en liberté. Comme
on est dans l'usage de remuer de tems
à
autre
les vases où se font les infusions, -cette agita·




